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Interview avec le ministre et porte-parole Bruno Koné : « Au moment où j’ai connu mon épouse actuelle, j’étais déjà séparé de mon ex-épouse depuis plusieurs années »


Le confrère du quotidien L’Intelligent d’Abidjan a réalisé une interview avec le porte-parole du gouvernement, Bruno N. Koné. Nous vous en proposons un extrait.

KONE BRUNOC’est un secret de polichinelle: vous avez épousé la nièce du Président de la République. Cela ne vous donne-t-il pas certains avantages ? C’est à dire un statut particulier auprès du chef de l’Etat ?

Ceux qui le pensent se trompent tout simplement. Le Président Alassane Ouattara a un fonctionnement très moderne, qui fait une séparation nette entre le travail et la vie privée. Donc il n’y a pas de mélange des genres. Je suis membre du Gouvernement et il est mon Patron. Je pense même au contraire, que la proximité dont vous parlez m’impose plus de contraintes que de privilèges, parce que dans cette position, je n’ai pas droit à l’erreur et je sais aussi que je serai jugé plus sévèrement que les autres ministres. Mais je suis très à l’aise avec cela. Vous savez, j’ai plus de 50 ans, et en dehors des trois dernières années, j’avais toujours travaillé dans des environnements où seul le travail et les résultats comptent. Donc je travaille et je ne compte que sur mes compétences, mon expérience, ma détermination… pour mériter ma place au gouvernement

Il se raconte que vous avez quitté votre deuxième épouse au profit de l’actuelle la nièce du Président afin d’assurer et de fortifier ainsi votre place au sein du gouvernement. Que répondez-vous à cela ?

Vous savez, je n’aime pas parler de ma vie privée, mais la question que vous posez m’étant souvent revenue, je vais vous répondre en toute franchise ; Ce n’est pas vrai. Au moment où j’ai connu mon épouse actuelle, j’étais déjà séparé de mon ex-épouse depuis plusieurs années. Quand j’entrais au Gouvernement, je ne connaissais pas non plus celle avec qui je vis aujourd’hui. On ne peut donc pas dire que cela a été un critère pour y entrer. Il faudrait vraiment être naïf pour penser que ce seul lien peut assurer une place dans un gouvernement du Président Alassane Ouattara. Je vais aussi vous faire noter un seul fait ; depuis que j’ai été appelé au gouvernement en juin 2011 et trois ans et demi après, mon ex-épouse n’est jamais revenue en Côte d’Ivoire, même pas dans les premiers jours qui ont suivi cette nomination. Vous pensez vraiment que s’il n’y avait pas de problème avant, elle ne serait pas revenue, ne serait-ce qu’une seule fois à Abidjan ? Je n’en dirai pas plus par égard pour celle qui est la mère de mes grands enfants.

Ce mariage vous a valu le surnom de « Gendre de la République ». Qu’est ce que cela vous fait ?

Je n’ai pas besoin de surnom. Je n’aime pas les surnoms de façon générale.

Vous êtes chrétiens et vous avez épousé une musulmane. Est-ce facile pour chacun de pratiquer sa religion? Quelle éducation religieuse, donnerez-vous à vos enfants ?

Nous sommes aujourd’hui au 21ème siècle et je pense qu’il suffit d’un peu de tolérance dans sa pratique religieuse, pour vivre avec quelqu’un qui a une religion différente. En tout cas dans mon couple, tout se passe bien.

Porte-parole du Gouvernement, devenu le gendre du Président de la République, pensez-vous que votre parole est encore crédible ?
Pourquoi elle ne le serait pas ?

Je voudrais à nouveau insister sur le fait qu’il faut juste savoir faire la part des choses entre la mission publique que nous exerçons et ce qui relève de la vie privée. Pour ma part, les choses sont très claires. Je ne pense pas que quelque chose ait changé dans la façon dont je m’acquitte de cette mission de porte-parole. Je continuerai aussi longtemps que j’aurai la confiance du Chef de l’Etat et du Premier Ministre, de l’exercer avec la plus grande rigueur et le plus grand sérieux, dans l’intérêt de notre pays et celui des populations ivoiriennes.

L’intelligent d’Abidjan

 

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