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Des initiés du bois sacré détruisent trois établissements secondaires : le chef de canton intérimaire Issa Coulibaly au ban des accusés #Educationnationale


CIV-lepointsur.com (Abidjan, le 20-10-2017) Ce matin (Ndlr, jeudi 19 octobre 2017), aux environs de 9 heures, une horde de jeunes gens, torse nu, cache-sexe, gourdin en main et assimilables à des initiés du bois sacré au nombre de 500, déferlent sur les trois établissements scolaires Bethleem. Ils mettent le feu aux documents administratifs, aux bureaux du personnel et saccagent littéralement lesdits établissements, notamment dans les quartiers Téguéré, Kassirimê et ‘’ 3 ‘’ poteaux de Korhogo. Dans cette atmosphère surchauffée, les élèves courent dans tous les sens. Les sirènes des sapeurs-pompiers militaires locaux retentissent, les soldats du feu tentent de sauver ce qui reste des établissements.

Comment en est-on arrivé là ? Soro Zié Samuel, fondateur des établissements Bethleem, aurait profané un bois sacré à Kombolokôrô. Un sacrilège qui expliquerait ‘’l’expédition’’ punitive des gens assimilables à des initiés. Auparavant, selon des témoins, une réunion en forme de conseil de ‘’guerre’’ aurait réuni tous les initiés du bois sacré et ce, sous l’instigation du chef de canton intérimaire, Issa Coulibaly.

Cependant, certains évoquent la piste du règlement de compte suite à l’affaire de la fermeture de l’école primaire publique de Kombolokôrô par le Préfet Daouda Ouattara. Une fermeture consécutive à un litige de terre opposant les villageois à Coulibaly Aboubacar, demi-frère du défunt chef, Yéo Ténan, et qui se réclamerait de la famille de la mère de l’actuel locataire de la primature, Amadou Gon Coulibaly. Une décision qualifiée d’arbitraire et d’abus de pouvoir par les villageois.

En effet, selon ces témoins, Soro Zié Samuel, fondateur des établissements saccagés et originaire de Kombolokôrô, serait désigné par ceux qui ont ourdi l’attaque de ses écoles comme le meneur de la fronde contre l’instituteur Yéo Dramane qui a été sommé de quitter l’école du village. Les mêmes sources affirment même qu’au cours de la réunion liée à la fermeture de ladite école tenue à la préfecture de Korhogo le vendredi 9 octobre 2017, Issa Coulibaly, chef de canton intérimaire, aurait proféré des menaces , nommément à l’endroit du fondateur Soro Zié Samuel.

« Je vais déguerpir de Korhogo les gens de Kombolokôrô. On verra qui est le chef ici » aurait martelé Issa Coulibaly. Des interlocuteurs affirment, mordicus, avoir vu en tête des jeunes gens incriminés, Issa Coulibaly, le chef de canton intérimaire et Gonmêlê, notamment dans les quartiers de Kassirimê et 3 poteaux.

Soro Djeneba Tiékoungo, correspondante régionale

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