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Industrie hôtelière : La Côte d’Ivoire signe un nouveau pacte avec l’histoire #CIV


lepointsur.com (Abidjan, le 12-6-2015) Le gouvernement ivoirien a clairement affiché sa volonté de faire de la Côte d’Ivoire un pays émergent à l’horizon 2020. Dès lors, tous les moyens sont mis en œuvre en vue de dynamiser tous les secteurs d’activité. Une volonté qui donne l’occasion au secteur hôtelier de renaître de ses cendres après plusieurs années de disette.

Le Golf Hôtel Abidjan, l'un des prestigieux réceptifs hôteliers de la Côte d'Ivoire. (Ph: Dr)

Le Golf Hôtel Abidjan, l’un des prestigieux réceptifs hôteliers de la Côte d’Ivoire. (Ph: Dr)

En 1960, lorsque la Côte d’Ivoire accédait à l’indépendance, l’hôtellerie était perçue comme un secteur fort, capable de jouer un rôle prépondérant dans une économie en pleine expansion. Ainsi, pendant la décennie qui a suivi l’accession à l’indépendance et qui a coïncidé avec les années glorieuses du pays, le Président Houphouët-Boigny a senti le besoin d’exprimer le prestige de son pays. Toute chose qui sera concrétisée par la construction de l’hôtel Ivoire, point de départ d’un boom sans précédent du secteur hôtelier dont l’aboutissement a été un vaste programme de construction hôtelière et d’aménagement de sites touristiques.

Une opération rendue possible sous l’impulsion de l’ex-Sietho (Société ivoirienne d’expansion touristique et hôtelière). Avec à la clef, la construction de grands complexes hôteliers tels le Golf hôtel à Abidjan, l’hôtel Président de Yamoussoukro, de même que le Ranhôtel de Bouaké. Dans la même veine, des complexes hôteliers ont été aménagés près des sites touristiques tels que les cascades de Man, le pont de lianes ou la dent de Man. Parallèlement à cette volonté gouvernementale, des initiatives ambitieuses ont permis la création de véritables pôles touristiques le long du cordon littoral sud-est tels que : le club d’Assinie et le village-hôtel d’Assouindé-Palétuviers. Ces investissements ont permis de lancer une vraie politique touristique et les chiffres confirment cette évolution, d’autant que l’on est passé de 45 000 visiteurs en 1970 à 204 000 en 1985.

Au début des années 90, l’implantation d’Accor, géant français de l’hôtellerie va remettre, un tant soit peu, sur les rails l’industrie en perte de vitesse et fragilisée par la crise économique qui frappe de plein fouet le pays ; suite à la chute brutale des cours mondiaux du cacao. Malgré les mesures prises par l’Etat, l’industrie hôtelière peine à retrouver son lustre d’antan. La dégradation des infrastructures et l’abandon des sites à fort potentiel touristique vont plonger le secteur dans un profond dénuement 20 années durant.

Il a fallu attendre 2010, pour que l’Etat prenne la mesure de l’urgence en besoin hôtelier et lancer un vaste programme de réhabilitation des infrastructures hôtelières. Plus de 140 milliards Fcfa sont mobilisés à cet effet. Mieux, la présence d’acteurs importants de l’industrie touristique dont des groupes hôteliers, tours opérateurs, agences de voyage, sites de réservation hôtelière font partie de ce plan de relance. L’objectif visé est la  restauration du secteur touristique et la revalorisation de la destination Côte d’Ivoire. La réhabilitation de l’Hôtel Ivoire, ainsi que le lancement d’importants projets hôteliers portés par de grandes chaines hôtelières comme Accor, Azalaï group, Teyliom, Carlson hôtel sont les signes palpables du regain d’intérêt de ce secteur. Evidemment, ce regain est confirmé par la présence de plusieurs sites de réservation dont Jovago.com montre bien que le secteur hôtelier affiche une réelle embellie. Toute chose qui participe du développement du tourisme, un autre secteur qui avait pris du plomb dans les ailes.

Les récents chiffres communiqués par le ministère du Tourisme sont assez révélateurs de ce renouveau pour le tourisme ivoirien qui en l’espace de trois années a retrouvé ses couleurs. Le secteur est en passe de devenir l’un des moteurs de l’économie nationale avec à la clef, l’enregistrement en fin d’année 2014 de 470 869 touristes internationaux contre 269 000 en 2011, soit un taux de croissance moyen de 43% sur la période 2011-2014.

Idrissa Konaté

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