ECHOS DES REGIONS

Indemnisation des sinistrés de la peste porcine : la Fédération régionale des éleveurs accuse, la direction régionale des ressources animales et halieutiques se défend #Ex-districtdessavanes


CIV-lepointsur.com (Abidjan, le 5-1-2018) Les 10 000 membres de la Fédération régionale des éleveurs de porcs regroupés, également, au sein des groupements de santé du district sanitaire de l’ex-district des savanes ont, au cours d’une assemblée tenue dans les locaux de la chambre régionale d’agriculture, décrié le montant alloué pour l’indemnisation des sinistrés de la peste porcine d’origine africaine.

« Les montants varient entre 1200 FCFA et 2000 FCFA par porc abattu. En 2014, quand ladite peste a été détectée à San-Pedro, les pécules d’indemnisation étaient compris entre 5000 Fcfa et 40 000 Fcfa selon la typologie de l’élevage. Nous jugeons donc dérisoires et insignifiants les sommes dédiées à ladite opération »,  dénonce Soro Katchênêfowa, président régional de la fédération des éleveurs de porcs.

Docteur Coulibaly Bessientien, directeur des ressources animales et halieutiques, en charge des régions du Poro (Korhogo), du Tchôlôgô (Ferkéssédougou) et de la Bagoué (Boundiali), rejette cette version. D’autant plus que selon lui, le processus d’indemnisation prend en compte plusieurs critères. Ainsi, il avance qu’un élevage moderne ne sera pas indemnisé au même titre qu’un élevage semi-moderne ou traditionnel.

« Or, la majorité des élevages incriminés sont traditionnels. Ensuite, il faut voir la typologie, c’est-à-dire que le Vera (Mâle) , la truie ( Femelle), la cochette ( Jeune, qui n’a pas encore fait de mi-bas), le porc à l’engraissement et le porcelet ne peuvent pas avoir la même valeur. C’est sur cette base, que les montants qui leur sont reversés ont été fixés », explique-t-il.

Il faut noter que c’est en Septembre dernier, qu’une épidémie de peste porcine avait été détectée dans le département de Ferkéssédougou entraînant des mortalités massives de porc. Outre l’interdiction de consommer la viande de porc dans les zones touchées par ladite peste, le gouvernement ivoirien avait pris des mesures supplémentaires pour faire face à la maladie, notamment l’abattage sanitaire du porc, la destruction des carcasses et la désinfection des porcheries.

En 2015, les autorités ivoiriennes avaient abattu plus de 3000 porcs dans la ville portuaire de San-Pedro où sévissait la peste porcine d’origine africaine. La Côte d’Ivoire a enregistré sa première épizootie, en 1996, avec l’abattage de plus de 100 000 porcs. Une opération qui a nécessité un investissement de 1,8 milliards Fcfa pour résoudre le problème.

Soro Djeneba Tiékoungo, correspondante régionale

 

 

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