Indemnisation des victimes du Renadvidet-CI/ Charles Koffi dénonce la série noire judiciaire #déchetstoxiques
Abidjan, 26-06-16 (lepointsur.com)- Le président du Bureau exécutif du Réseau national pour la Défense des Droits des Victimes des Déchets toxiques de Côte d’Ivoire, Charles Koffi Hanon a animé une conférence de presse le samedi 25 juin 2016, au foyer des jeunes de Bingerville. Les plaidoiries des avocats dans l’affaire relative aux 4,658 milliards de FCFA prévues le mercredi 29 juin 2016, était à l’ordre du jour.
Le président du Réseau national pour la Défense des Droits des Victimes des Déchets toxiques de Côte d’Ivoire (Renadvidet-ci), Charles Koffi Hanon est revenu sur l’actualité récente concernant la décision intervenue devant le tribunal de Londres au profit de 4 mille victimes anciennement clients du cabinet d’avocats anglais dénommé Leigh Day&Co. Il a profité de l’occasion pour dénoncer la série noire judiciaire dans cette affaire.
« D’abord, il convient de préciser que cette décision n’est pas définitive à partir du moment où Leigh Day&Co peut faire appel de celle-ci. Ensuite, cette action n’a pas été initiée contre la société Trafigura, mais plutôt contre Leigh Day&Co pour faute contractuelle. Cette faute est justifiée par le fait que ce n’ est pas une décision de justice qui a autorisé Gohourou Claude à travers sa coordination créée sur la base du faux à recevoir notre argent en vue de notre indemnisation, car les effets de la décision du 22 janvier 2010 prise en violation flagrante de toutes les règles de droit par madame Yao Kouamé Akhurst, alors première présidente de la Cour d’Appel du Plateau ont été paralysés par une ordonnance de sursis à statuer de la Cour Suprême en date du 28 Janvier 2010», a soutient Charles Koffi Hanon.
Pour le président du Renadvidet-ci, il revenait à la Cour Suprême de statuer sur les mérites de la décision de la Cour d’Appel et de dire entre la prétendue coordination de Gohourou Claude et Leigh Day&Co, lequel était selon lui, le mandataire légal des 29.624 victimes concernées par la procédure en question. Et de s’interroger : ‘’Lequel des deux devait recevoir notre argent pour notre indemnisation ? ‘’.
« Curieusement, Leigh Day&Co, sans nous avoir consultées au préalable, comme l’exigeait le mandat individuel que nous lui avons donné et qui l’avait obligé à recueillir notre avis quant à la supposée offre transactionnelle de 750 mille F CFA décidée par Trafigura pour notre indemnisation individuelle, Leigh Day&Co a radié de façon unilatérale cette procédure, c’ est-à-dire a mis fin de son propre chef à notre procédure pour passer un accord avec la coordination fictive de Gohourou Claude pour lui confier notre indemnisation, ce qui a engagé sa responsabilité contractuelle ouvrant droit non seulement au remboursement de cet argent mais également à des dommages et intérêts pour le préjudice causé par son acte » répond-il.
Arrêter la désinformation !
Charles Koffi Hanon déplore le faite que certaines personnes se servent de la décision intervenue devant le tribunal de Londres pour escroquer les victimes et autres. « Malgré cet avertissement fait à travers une interview récente dans la presse, certains supposés représentants de victimes appellent les victimes à venir dans leur siège avec de l’argent pour finaliser leur dossier d’indemnisation. Il en est ainsi de M. Banzé Mamadi qui, au lendemain de cette décision provisoire demandait aux victimes de Leigh Day&Co de Vridi Canal de venir avec la somme de 6 mille FCFA dans un siège sis au Plateau Dokui en vue de la finalisation leur dossier d’indemnisation. C’est également le cas d’un groupe d’individus se réclamant de la Cndvt-CI de Gohourou Claude qui a installé un petit bureau à Vridi 3, communément appelé Zimbabwé pour rançonner les victimes à hauteur de 3 mille FCFA. Notre attention a été également attirée téléphoniquement par d’autres personnes à qui on aurait demandé la somme de 15 mille FCFA», s’indigne le conférencier.
Par ailleurs, Charles Koffi Hanon demande aux autorités compétentes de faire en sorte qu’il soit mis fin à cette vaste opération d’escroquerie susceptible de créer selon lui, à moyen ou long terme des troubles à l’ordre public par la découverte des victimes grugées de cette supercherie.
Le plaidoyer de Charles Koffi Hanon
« Aussi, voulons-nous saisir cette opportunité pour présenter la situation critique de dame Kpandjo Pauline veuve de feu Kokoba Amari Théodore ex-chef du service à la sous-direction de l’inspection des installations classées au Centre ivoirien Antipollution (Ciapol) qui, dès les premières heures du déversement des déchets toxiques, avaient été enjoint par sa hiérarchie avec l’un de ses collègues à informer l’opinion sur le contenu desdits déchets. Il en est par la suite décédé pour avoir été victime d’un cancer procédant de la manipulation des déchets en cause. Suite à cela, son épouse a entrepris toutes les démarches auprès des autorités compétentes y compris le ministre de l’environnement en vue de la réparation dudit préjudice en vain. N’ayant eu aucune oreille attentive, elle a fait confiance en notre structure et nous a confié son dossier afin de nous en faire l’écho auprès de qui de droit pour faire ce que droit », plaide le conférencier ajoutant par ailleurs, « Nous voulons donc respectueusement demander au président de la République de se pencher diligemment sur ce cas afin d’éviter le pire à cette dame et ses enfants qui sont sans activité rémunératrice de revenus. A notre sens, elle doit pouvoir légalement bénéficier des 100 millions de FCFA dus aux parents des victimes décédés. »
Quant à l’affaire pendante devant la première Chambre correctionnelle de la Cour d’Appel du Plateau, il a été question à l’audience du 15 Juin 2016, des dernières auditions après celles de l’un des prévenus en l’occurrence Koné Cheick Oumar. Cette audience a vu la comparution du directeur général d’Access Bank devenue Afriland First Bank et de celle de son directeur des affaires juridiques. Pour Charles Koffi Hanon, en réponse aux questions de la cour, le directeur des affaires juridiques a eu maille à prouver l’innocence d’Access Bank devenue Afriland First Bank dans le détournement des 4,658 milliards de FCFA, destinés à l’indemnisation de 6.624 victimes désormais membres du Renadvidet-ci.
Après quoi, la première présidente de la Cour d’Appel du Plateau a renvoyé ladite affaire au mercredi 29 Juin 2016, pour les plaidoiries des différents conseils.
Kpan Charles
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