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[Incident épineux dans le Cavally] Tension montante à bord d’un car de prestige de la région, transformé en « Gbaka » sur l’axe Guiglo-Blolequin, ravivant les dissensions parmi les passagers


Une vue de trois passagers assis sur un siège destiné à deux passagers

Blolequin, le 07-08-2023 (lepointsur.com) Le secteur du transport terrestre en Côte d’Ivoire se divise en plusieurs sous-secteurs, chacun ayant des pratiques professionnelles distinctes. Alors que les secteurs des transports en commun, tels que les « gbaka », les « massa », les « Vario », les taxis communaux et les « wôrôwôrô » (véhicules reliant deux communes), souvent surchargés pendant les heures de pointe, présentent des acteurs qui négligent fréquemment les règles, les grandes compagnies de transport formelles ont des pratiques différentes.Dans ces compagnies bien établies, les acteurs doivent se conformer aux mesures de qualité et de sécurité établies par les responsables. Cependant, malgré ces mesures, des conflits entre passagers éclatent souvent en raison des longues distances à parcourir et de la détérioration avancée des routes, en particulier dans des régions comme le District autonome des montagnes et le Cavally.Le dimanche 6 août dernier, nous avons fait l’expérience de cette réalité amère en embarquant à bord d’un car d’une compagnie de transport renommée qui a surchargé ses passagers sur l’itinéraire Guiglo-Blolequin, provoquant ainsi un différend majeur entre plusieurs passagers. Cela a été déclenché par un vieil homme occupant la place d’une dame à Guiglo. Voici les détails des événements…

Une vue du chiffon ayant servi de siège au sexagénaire dans un car de la compagnie SMT en partance pour Blolequin

L’incident de surcharge dans le bus SMT à Guiglo

Le trajet de Duékoué à Guiglo s’est déroulé sans encombre sur les 29 km, enregistrant un temps record sans arrêts ni plaintes concernant la surcharge. C’est à la gare SMT de Guiglo que les passagers en route vers Blolequin ont été invités à monter à bord du véhicule immatriculé 2472KZ01, aux alentours de 16 h 05, après une attente d’environ trente minutes. Cette pause forcée rappelait une escale aéroportuaire où les voyageurs doivent continuer leur périple en prenant une correspondance. Une fois à la gare SMT de Guiglo, les passagers du bus venant d’Abidjan ont dû décharger leurs bagages et effectuer des contrôles. À leur retour, une passagère anglophone, arrivée d’Abidjan, a découvert que sa place avait été prise par un octogénaire. Surpris et se sentant en danger alors que le bus était en mouvement, un différend a éclaté lorsque la passagère a réclamé son siège. Le vieil homme a réagi de manière agressive envers l’anglophone, lui disant : « Tu ne vois pas qu’il a l’âge de ton père ? ». Frustrée et se sentant menacée, la passagère a répondu : « J’ai payé mon billet depuis Abidjan. C’est à nous de choisir nos places, et le convoyeur aurait dû vous installer en fonction des sièges libres dans le bus. » Les autres passagers ont soutenu cette position et ont demandé au convoyeur de veiller à la sécurité de l’anglophone. Par ailleurs, dans le couloir du bus, une autre scène a eu lieu : un sexagénaire monté à la même gare a été contraint de s’asseoir sur un chiffon tendu par le convoyeur. À proximité, une dame avec son bébé attaché dans le dos a occupé une place modeste destinée à deux personnes et s’est assise aux côtés de deux enfants épuisés venus d’Abidjan. »

Un passager d’une soixantaine d’années assis sur un chiffon dans le couloir d’un car de la compagnie SMT en partance pour Blolequin

Réactions des passagers

À l’intérieur du véhicule, les conversations allaient bon train et la déception causée par cette surcharge excessive, semblable à celle que l’on peut rencontrer dans un « massa » ou un « wôrôwôrô », était clairement visible sur les visages indignés de tous les passagers.

Il est donc évident que si le client est considéré comme roi dans toutes les transactions commerciales, lui offrir un traitement exemplaire dans le secteur du transport terrestre en Côte d’Ivoire, en particulier dans la région du Cavally, pourrait favoriser sa fidélisation à long terme. À mesure que la concurrence s’intensifie, seules les compagnies de transport professionnelles réussiront probablement à attirer et conserver des clients en raison de la confiance qu’elles inspirent.

Laine Gonkanou, Correspondant Régional

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