Incendie à la scolarité de l’Univervisité Félix Houphouët-Boigny: Acte criminel ou accident? #Etudiants
Abidjan, 05-12-15 (lepointsur.com)-Des étudiants ont violemment manifesté, vendredi 4 décembre 2015, à l’Université Félix Houphouët-Boigny d’Abidjan Cocody pour dénoncer les décisions du Conseil de l’Université présidé par Prof Ly Ramata qui radient notamment une dizaine d’étudiants, accusés d’être à l’origine des événements qui ont fait récemment un mort.
«Les cours ont été perturbés ce matin. Des véhicules administratifs dont celui qui appartiendrait au Secrétaire général de l’Université ont été saccagés», a expliqué à APA un étudiant du département d’histoire joint au téléphone.
A la suite d’une série d’affrontements survenus les 18 et 19 novembre 2015 entre des étudiants se réclamant de la Fédération estudiantine et scolaire de Côte d’Ivoire (FESCI ) et l’Association générale des élèves et des étudiants de Côte d’Ivoire (AGEECI), plusieurs blessés et un mort (Konin Wilfried) ont été enregistrés.
Le Conseil de l’Université Félix Houphouët-Boigny a sanctionné, jeudi 3 décembre 2015, une dizaine d’étudiants parmi lesquels les Secrétaires généraux des deux mouvements qui sont exclus définitivement des universités publiques.
Deux poids deux mesures
Au moment où les étudiants étaient dans l’attente d’une décision inclusive et équitable qui commence par l’administration décès de l’étudiant Konin Wilfried lors des violences constatées sur le campus, la COEECI réclame une justice par l’administration, le Conseil avait suspendu les activités des syndicats d’étudiants et demandé la dissolution de la FESCI et de l’AGEECI avant de radier des étudiants. Que s’est-il réellement passé entre les différents syndicats dissouts et l’administration, avant les violences du mois de novembre? Serait-on arrivé à cette perte en vie humaine s’il n’y a pas eu incompréhension entre les premiers respnsables de l’Université et les étudiants? Voici des questions à élucider.
Une enquête sur la gestion de l’Université FHB s’impose
Pourtant, dans l’optique d’une Côte d’Ivoire nouvelle comme prônée par le président Alassane Ouattara le Secrétaire général national de la FESCI, Assi Fulgence Assi a fait tout son possible pour enlever l’étiquette d’une FESCI violente en menant des actions pour les étudiants. C’est sous cet étudiant que ces membres appellent affectueusement AFA que les pré-inscriptions payantes ont été annulées, sans grand tapage.
A la faveur de la présidentielle d’octobre 2015, il a appelé les étudiants à une élection « dans le calme ».
« L’Université donne un mode de payement d’inscription sur son site qui sera plus tard piraté par des informaticiens de l’Université. L’Université poursuit ORANGE CI et perd le procès ensuite demande aux étudiants de se réinscrire à nouveau soit 30. 000 pour certains soit 60 mille pour d’autres et cela pour des milliers d’étudiants au risque de voir leur année annuler l’année universitaire 2015 2016. Les étudiants constateront une hausse dans les frais d’inscription. Si tu paies 30 000 tu payeras 100 000 et si tu payes 60 000 tu payeras 200 000…, ainsi de suite. Dans le but d’avorter les futures manifestations de la FESCI face à cette masturbation intellectuelle la présidence de l’université a décidé de suspendre la FESCI et de renvoyer certains d’entre eux… », fait remarquer un étudiants sous le sceau de l’anonymat.
La COEECI condamne et dénonce
La Coordination des Élèves et Étudiants de Cote d’ivoire (COEECI) condamne cette décision qu’elle analyse comme un double meurtre après celui de Konin Wilfried. « C’est une manière d’assassiner les 12 étudiants et la COEECI n’est pas d’accord. Cette décision ne cadre pas avec l’esprit du droit », indique Aristide Ozoukou, le secrétaire général national de cette association. S’interrogeant sur la base juridique des décisions prises? « Sont-ils (les 12 étudiants) identifiés comme les potentiels criminels de l’étudiant? » se demande-t-il. « Dans une approche juridique c’est un acte abusif et arbitraire », martèle-t-il. C’est pourquoi la COEECI appelle les organisations des droits de l’homme à réagir sur cette question. « La COEECI ne peut cautionner ni soutenir une telle décision dépourvue de toute moralité et de pertinence juridictionnelle. Si la quiétude de l’école est perturbée nous tenons pour seul responsable le conseil de l’université. La COEECI appelle à l’union car le seul objectif visé c’est la dislocation et la disparition des syndicats pour augmenter les inscriptions à 100 mille francs à la rentrée 2015-2016 », révèle-t-il pour dénoncer la décision de la présidente du conseil de l’Université Félix Houphouët-Boigny de Cocody.
Kpan Charles
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