Abidjan 08/09/15 (lepointsur.com) –  Ce qui me fait le plus peur c’est admettre que mes enfants ne sont plus à l’abri dans un monde qui a perdu toute sa logique. Je m’imagine à la place de ces parents qui, du jour au lendemain ne seront plus que matériel statistique, impuissants devant la vie qui s’arrache violemment du cœur de leur progéniture.

Qu’il soit question de mascarade, maladresse médiatique ou absence d’éthique, il est horriblement scandaleux que l’image de la mort d’un enfant s’inscrive dans le catalyseur de manipulation d’opinion et/ou ricocher sur l’installation de la psychose.

De ces deux images abasourdissantes, face contre terre, deux innocents à peine de ce monde le quittent de la façon la plus horrible. Le drame syrien rejoint les atrocités de Boko Haram et l’image de la petite Camerounaise consumée par les flammes d’une explosion rivalise avec celle du petit Syrien que la mer vomit après l’avoir suffoqué. Ces images sont sordides mais témoignent surtout du niveau d’indécence qui règne sur notre terre.

Les vies des enfants, des vieillards, des femmes enceintes ou des plus faibles ne sont plus épargnés. L’important semble de forcer la prise soudaine de conscience que submerge les vagues d’émotion, hélas au gré de la mort de nos enfants.

Kakou Nda

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