[Haïti] Les forces de l’ordre empêchées d’accéder à la seule prison pour femmes du pays, voici les raisons
En Haïti, la police nationale n’est pour l’instant pas en mesure de livrer le nombre de détenus qui se sont évadés, jeudi 22 septembre, de la seule prison pour femmes du pays. Les forces de l’ordre ont même été empêchées d’accéder au centre pénitentiaire de Cabaret, au nord de Port-au-Prince.
« La situation est très tendue à la prison civile de Cabaret », a confirmé jeudi le directeur de l’administration pénitentiaire haïtienne. L’institution dit avoir perdu dans l’après-midi tout contact avec l’établissement où environ 230 femmes étaient détenues. Selon plusieurs sources citées par la presse haïtienne, presque la totalité d’entre elles se seraient évadées.
Les circonstances qui ont permis cette fuite sont encore inconnues. Des agents d’un poste de police situé non loin de là ont été dépêchés sur place. Mais ils ont essuyé des tirs de gangs armés, postés sur la route nationale numéro 1 qui mène vers la prison. Leur poste de police a été attaqué et incendié. Des policiers envoyés en renfort ont connu le même sort. Plusieurs d’entre eux ont été touchés par balles.
Dans la soirée, la police nationale n’était pas parvenue à reprendre le contrôle du centre de détention. Les organisations de défense des droits humains ne sont pas surprises par cette évasion. Depuis des mois, des détenus meurent dans les prisons haïtiennes, faute de nourriture, d’eau et de soins. Les émeutes des derniers jours, qui ont aussi empêché l’approvisionnement des centres pénitentiaires, ont encore aggravé cette situation.
Source : Rfi