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Guillaume Gbato aux journalistes: « Assalé Tiémoko est un mercenaire dans notre milieu… »


Guillaume Gbato, Secrétaire Général du Synappci

Guillaume Gbato, Secrétaire Général du Synappci

Les questions-réponses

Le Secrétaire général du Syndicat National de la Presse Privée de Côte d’Ivoire (SYNAPPCI), Guillaume Gbato était face à la presse, samedi 29 mars 2014. Un seul point était à l’ordre du jour de la rencontre avec la presse. A savoir,  » ce qu’il est convenu d’appeler aujourd’hui Assalé Tiémoko # Guillaume Gbato ». Ici les réponses aux interrogations des journalistes.

Le fait que vous soyez innocenté, avec vous, le SYNAPP-CI ; Est-ce que cela peut donner espoir aux autres personnes qui ont été accusées ou alors s’agit-il de deux dossiers totalement différents ?

Vous convenez avec moi que ce sont deux affaires totalement différentes. Monsieur Assalé Tiémoko a voulu créer de l’amalgame. Monsieur Assalé et moi, nous nous sommes vus pour la première fois dans un cadre vraiment amical. Vraiment ça n’avait rien à avoir avec le dossier M.T (Ndlr : Traoré Moussa) et de Assé Alafé. Et il y a eu plusieurs mois d’intervalles. Est-ce que ça peut donner espoir ? Pour ce qui me concerne, la décision du CNP est claire. Ce que je sais, c’est que les autres continuent leurs procédures, parce que la loi le leur permet, en dehors du CNP …Je vous ai dit tout à l’heure que le CNP a rendu son verdict, mais que je me réserve le droit de poursuivre monsieur Assalé Tiémoko devant les tribunaux. Certains de nos amis qui ont été accusés par monsieur Assalé Tiémoko ont décidé de saisir la Cour Suprême par exemple. Dans leur cas, par exemple, il y a une décision du CNP qui leur est défavorable, ce n’est pas mon cas. Donc, est-ce que ça peut leur donner espoir ? Je ne sais pas. C’est à eux d’apprécier. Dans tous les cas, dans le cheminement il se trouve que monsieur Assalé Tiémoko, sur mon cas, a menti et ça c’est irréfutable.

A la lecture de la décision du CNP, il est mentionné entre autres : ‘’ Lors de cette audition, il n’a pu rapporter au Conseil, les preuves de ses accusations à votre encontre, de même que vous n’avez pu édifier le Conseil sur les raisons de la cessation brusque de cette initiative que vous aviez prise afin de permettre l’équilibre de l’information. Quelle lecture faites-vous de cet autre volet de la décision ?   

J’ai fait une démarche vis-à-vis de monsieur Assalé Tiémoko, à la demande d’un aîné qui estimait que le journal de monsieur Assalé Tiémoko était utilisé, instrumentalisé, contre un de ses proches et il voulait porter plainte contre monsieur Assalé Tiémoko. Mais, comme c’est un aîné qui me connait, qui sait que je suis dans le milieu de la presse, il s’est ouvert à moi et je lui ai conseillé qu’il n’était pas nécessaire de se retrouver au tribunal avec un journaliste et que s’il n’était que question que son proche en question puisse avoir la parole pour équilibrer l’information, on pouvait discuter avec monsieur Assalé Tiémoko et lui dire que c’était dans l’intérêt de son journal, d’équilibrer l’information, de faire le travail de façon professionnelle. Et c’est cette démarche que monsieur Assalé Tiémoko a assimilé de façon irresponsable à une tentative de corruption. Après, je ne suis plus reparti vers monsieur Assalé Tiémoko puisque ce n’était pas une préoccupation fondamentale. J’ai fait une démarche, on s’était accordés de se retrouver et après, j’ai eu beaucoup d’activités. Je l’ai expliqué au Conseil National de la Presse et le conseil estime qu’il n’a pas été édifié, moi je laisse le conseil à son appréciation. J’ai expliqué au conseil clairement que dans la période en question (de novembre à décembre 2013), le SYNAPP-CI a organisé trois (3) séminaires ; deux (2) avec la Friedrich Ebert Stiftung (Fondation Friedrich Ebert) à Grand-Bassam sur la mise en place d’une intersyndicale du secteur des médias (respectivement le 13 octobre et le 27 novembre) et un (01) autre séminaire, du 18 au 20 décembre à la maison de la presse d’Abidjan avec nos partenaires de la FIJ (Fédération Internationale des Journalistes). Le conseil estime que ce n’est pas suffisant mais je ne sais pas qu’est ce que je pouvais dire d’autre ….mais ce qu’il faut retenir : que j’aie édifié le conseil ou pas, ce n’est pas cela le problème. Monsieur Assalé Tiémoko a dit qu’il est persuadé que je suis allé prendre de l’argent avec le DG de la CECP. Il a dit qu’il m’a enregistré. On lui a demandé d’apporter les preuves qu’il dit avoir. Il n’en a pas …et c’est cela le plus important et c’est ce que je souhaite que l’opinion retienne. Tu as des preuves ou tu n’as pas de preuves, il fait de la fiction. En tout état de cause, le conseil a infligé un avertissement à monsieur Assalé Tiémoko et l’a ‘’fermement mis en garde contre ces pratiques qui violent l’éthique et la déontologie de la profession’’. C’est clair, au-delà de ce qui s’est passé, voilà la conclusion du conseil ; que ce monsieur a des pratiques, les mots ont leurs sens, ce sont des pratiques et cela signifie qu’il est coutumier du fait ; c’est pour cela que je dis : ce monsieur n’est pas un journaliste ; c’est un espion ou bien il fait tout sauf du journalisme, parce qu’un journaliste c’est quelqu’un de responsable ; si vous voulez enregistrer votre interlocuteur, vous le lui dites. Le journaliste n’avance pas masqué, encagoulé et monsieur Assalé Tiémoko, il se prend pour … (j’aime bien la formule de Sériba Koné ‘’ le plus saint des journalistes’’) ; quand on se dit sérieux et qu’on veut se faire passer pour l’ange dans notre corporation, il faut quand même pouvoir le mériter.

Avez-vous eu des contacts avec monsieur Assalé Tiémoko depuis la décision du CNP ?

Mais vous voulez que j’aie encore des contacts avec ce monsieur ?  Moi je ne veux plus parler à ce monsieur. Je lui ai parlé une première fois, de façon courtoise, amicale et avec respect vous avez vu la conséquence. Moi je n’ai rien à faire avec ce monsieur. Je dis je ne considère pas monsieur Assalé Tiémoko comme un journaliste à partir d’aujourd’hui. Je ne le considère pas comme un journaliste. Je le considère comme quelqu’un qui est venu chercher de l’argent dans le métier et quand il n’en a pas, il s’en prend à tout le monde. Même quelqu’un qui vient amicalement le voir pour autre chose, il pense que la personne doit lui envoyer de l‘argent. Quand la personne ne lui envoie pas de l’argent, il la dénigre. Ce monsieur (Ndlr : Assalé Tiémomko) est un mercenaire dans notre milieu, il faut le dire. Il faut attirer l’attention du secteur sur le danger que représente monsieur Assalé Tiémoko, c’est un mercenaire. Il est au service de causes inavouables, sinon qu’est-ce qui peut amener un responsable à faire de telles affirmations, si l’objectif n’est pas de casser la crédibilité du syndicat, le seul mouvement de lutte dans le secteur des médias aujourd’hui ? Posez-vous la question, comment on peut faire des affirmations aussi graves de façon aussi légère si lui n’est pas en mission ?  Mais j’attire l’attention de notre corporation et, malheureusement il y a beaucoup d’Assalé Tiémoko, il faut faire très attention.

Est-ce que monsieur Assalé Tiémoko fait partie du syndicat ? Est-il membre du SYNAPP-CI ?

Non, il est un patron de presse donc il ne peut pas être membre du SYNAPP-CI ; au SYNAPP-CI, ce sont les travailleurs, le syndicat des patrons, c’est le GEPCI.

Dans vos explications, vous avez dit que vous aviez voulu éviter qu’un journaliste soit trainé devant les tribunaux c’est pourquoi vous avez entrepris de voir Assalé Tiémoko pour qu’il équilibre l’information. On peut être tenté de dire aujourd’hui que vous avez la réponse ; vous n’allez pas l’envoyer en justice.

Quand j’ai expliqué, j’ai été clair. Je dis que nous notre conviction, notre combat au quotidien, c’est pour éviter aux journalistes de se retrouver devant les tribunaux, quel qu’en soit les raisons mais je trouve que monsieur Assalé est allé trop loin. Comme le conseil s’est contenté de lui infliger un avertissement c’est pourquoi je dis, mais j’aviserai, je me réserve le droit (de le poursuivre en justice). Je vais consulter les camarades membres de mon bureau. Si on estime que ce n’est pas la peine, on laisse tomber. On a trop de choses à faire. Ce monsieur ne nous intéresse pas. Ce monsieur veut nous détourner de nos objectifs. On a des objectifs précis : il y a la convention collective, il y a la question de la sécurité des journalistes, il y a la question du statut des personnels de radios. on a un agenda rempli aujourd’hui, au SYNAPP-CI, donc si les camarades estiment que ce n’est pas la peine, on laissera tomber parce que peut être même que monsieur Assalé Tiémoko ne mérite pas qu’on lui consacre autant de temps et d’énergie.

Retranscrite par le Sercom Synappci

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