[Guiglo/Infidélité] Un cocufieur jaloux du cocufié, tabasse sa « gnanyi »
Guiglo, le 11-08-2022 (lepointsur.com) Si l’infidélité était un diplôme, une marque déposée ou un record Guinness, certaines personnes se vanteraient déjà de l’avoir obtenue, d’en être mêmes les auteurs ou de l’avoir remportée à maintes reprises à cause de leur faible pour l’hymen étranger, d’autrui, autre que celui de leur conjointe ou conjoint légal.
Comme pour dire à juste titre que l’insatiabilité avec son frère siamois de désir ardent incontrôlé et inouï les tiennent telle une chaîne nouée au coup d’un animal domestique, qu’ils ne peuvent s’en défaire, peut-être, jamais.
Toutefois, de telles praxis dévalorisantes et humiliantes qui portent même bien au-delà, une interrogation profonde sur l’éducation de base et les fréquentations de ses auteurs et qui ne cessent de les réduire à un rang plus bas du règne animal, à mesure que le temps s’écoule, ne sont pas toujours sans conséquences majeures.
Ainsi, outre le divorce, les maladies infectieuses, la mort, certains accros sont le plus souvent passés à tabac dans leur nouvelle idylle. Tout simplement pour des scènes de jalousie.
C’est d’ailleurs la situation que vit actuellement dame K, coutumièrement mariée avec un fonctionnaire à Guiglo et qui se fait régulièrement tabasser par son amant, un homme en tenue, jaloux de son rival, l’époux de sa « Gnanyi ». Bref, un cocufieur jaloux du cocufié, pour dire bien. Une scène vraiment inimaginable et incroyable, mais vraie!
Et les questions qui reviennent illico sur toutes les lèvres dans la capitale de la Région du Cavally, après « tournage » en partie de ce film romantique digne de Novelas sont les suivantes : le monde serait-il donc à sa fin au point de vivre certains faits en « live », à l’envers ou en « wagaza », comme au cinéma ? La morale pourra-t-elle résister à la notion du temps ? En de termes beaucoup plus lucides, où va donc le monde?
Les faits…
Il n’y a jamais de fumée sans feu. Et les sages Yacouba ont toujours coutume de dire que dans un village, c’est dans la bouche des personnes âgées que les enfants prennent leurs chansons.
Ainsi à Guiglo, chef-lieu de Région du Cavally, il nous a fallu nous inspirer de cette maxime africaine pour décoder le message métaphorique que se passent les enfants, les tout-petits d’un quartier non loin du centre-ville: C’est un « pro légé », nous a-t-on dit au passage.
Ce, pour désigner la fonction du cocufieur qui n’est autre qu’un « Pro lege » c’est-à -dire un corps à la tenue bleue nuit et qui est jaloux du pauvre homme qu’il cocufie.
Au point où il passe constamment son amante à tabac, après ses (la dame infidèle) échanges avec son époux, le mari titulaire cocufié.
En effet ici, les enfants, les tout-petits racontent qu’un soir, dame K, mariée et mère de 7 enfants dont deux albinos a reçu dans son foyer conjugal son petit, le gigolo, alors que son mari était en famille, à Abidjan, pour saluer ses parents.
L’homme, le marié, parti loin de sa famille ne cessait chaque 30 mn de joindre son épouse et ses enfants sur sa flotte afin de s’assurer qu’ils sont en sécurité. Les appels débutés aux environs de 19h sous des formes discontinues ont pris une forme continue vers 23h. Le bruit de la télévision aidant, le mari en voyage, ignorant ce qui se tramait chez lui, pensait que son épouse était aux aguets pour prévenir toute attaque de leur domicile.
Or, ses nombreux appels téléphoniques gênaient énormément le gigolo venu pour une partie de plaisir sur son lit conjugal. Une vraie audace poussée à son extrême.
D’abord, il laisse seule sa « tantie » au salon, prend son bain et se tend, tout « dressé » dans le lit de son rival en déplacement sur Abidjan.
Des tierces, secondes, minutes et heures s’écoulent et s’écoulent, en vain. Toujours pas de « tantie » à ses côtés. Endormi, sous le poids de la longue attente et de la colère, il est tiré de son sommeil par le vent glacial qui fait ses preuves dans le District des Montagnes. Toujours point de « Gnanyi » à ses côtés.
La « Gnanyi » quant à elle, voulant protéger son foyer, a été emportée par un profond sommeil dans le salon, devant la télévision où elle avait communiqué toute la nuit avec son époux. Deux tricheurs frappés par une épidémie de sommeil.
Au réveil, le gigolo épris de rage pour n’avoir pas justifié véritablement les raisons de sa présence effective chez son rival, surtout avec tout le risque pris et vu que le cocufié revenait ce jour, il s’est mis à manifester bruyamment une scène de jalousie. Condamnant les longs appels de sa « tantie » d’avec son époux légal. Bref, le cocufieur était jaloux du cocufié. Il s’est mis alors à la tabasser et la piétiner telle une chose répugnante dont il faut se débarrasser coûte que coûte avant l’intervention des voisins.
Défigurée après le retour de son conjoint légal, dame K. a fait cas d’une bagarre rangée au marché avec des jeunes filles qu’elle soupçonne de roder autour de lui (son conjoint légal). Renvoyant la balle dans le camp de son innocent époux actuellement très préoccupé à présenter ses excuses à sa fidèle épouse (selon lui) qui menace de divorcer après 15 ans de mariage.
Vu les commérages et les propos codés des enfants, des voisines et des voisins du couple au quartier, dans les rues de Guiglo, cette histoire dénommée « affaire dame K. et son gigolo (le légé) », masquée des mains de maître par dame K. semble loin de connaître une fin, sans bruit. Parce que les gens ne cessent de dire à tue-tête que…
Laine Gonkanou, Correspondant Régional