Bouaké, 12-09-16 (lepointsur.com) Le Gal de corps d’armée à la retraite, Gueu Michel Gondi, par ailleurs PCA de Côte d’Ivoire-Télécom est aussi président de la cellule d’aide au développement de l’Ouest (Cado). Bien qu’étant chrétien catholique, il a fêté la Tabaski à Bouaké, au quartier Zone, à la mosquée Sakafa, où il semblerait qu’il a même offert à un bélier à l’Imam. En trois réponses, il donne les raisons de sa présence auprès de la communauté musulmane.

Pendant le mois de jeûne musulman, à la demande de  « l’ONG Al Birr » (Bonté pieuse en arabe),  la cellule d’aide au développement de l’Ouest (Cado) que vous présidez a fait don en vivre à la communauté musulmane de la mosquée du quartier ‘’maternité d’Attécoubé’’. Aujourd’hui vous êtes à Bouaké pour fêter avec la communauté musulmane. Pourquoi ce penchant pour cette communauté ?

Nous sommes dans un État laïc. Cette laïcité doit être exprimée par des actes et des gestes. Elle doit être une réalité vivante en Côte d’Ivoire. Comme la paix, la laïcité ne doit pas être un vain mot, mais un comportement.

Il existe un seul Dieu et Abraham (ou Ibrahim) est le Père du monothéisme. Par conséquent, je mets toutes les religions sur un pied d’égalité.

C’est pourquoi, vous me verrez partout où l’on parle de Dieu. Lui qui est omniscient, omnipotent et omniprésent. Lui qui est le Maître du Temps et de l’Histoire.

On vous a même vu sur le tapis au quartier Zone, à la Mosquée SAKAFA en train de prier avec cette communauté. Etes-vous musulman ?

Non, je ne suis pas musulman. Je suis chrétien catholique, mais j’ai un penchant pour toutes les religions. Ce n’est pas la première fois que je me retrouve sur un tapis de prière à l’occasion d’une fête musulmane. De même que je me retrouve sur un banc ou sur une chaise dans une Église ou un Temple, je dois adopter la même position que mes frères musulmans quand je prie avec eux.

Pour la petite histoire, beaucoup de personnes pensent que je suis musulman et pour cause, j’imite parfaitement mes voisins dans une Mosquée ou dehors.

Que voulez-vous que les populations et les différentes communautés religieuses retiennent des actes que  vous posez ?

La communion, la fraternité, l’amitié, l’union, le vivre-ensemble. En un mot comme en mille, l’Amour (avec A majuscule). Le père Fondateur de notre pays ne terminait-il pas ses discours par cette phrase:  » Dieu est Amour « . Et le Christ enseigne aux chrétiens qu’il faut aimer son prochain comme soi-même.

Entretien réalisé à Bouaké par De Bamela Simon

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