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[Guerre Ukraine-Russie] Les États-Unis veulent quitter la table des négociations sur les accords de paix


Avant de quitter Paris où étaient réunis Américains, Ukrainiens et Européens pour tenter de se coordonner face à Vladimir Poutine, le secrétaire d’État Marco Rubio a laissé entendre que Washington pourrait se retirer des efforts de paix en Ukraine si les discussions continuaient à piétiner.

« Les États-Unis ont d’autres priorités » que l’Ukraine. C’est le message qu’a fait passer Marco Rubio au lendemain de la réunion à Paris entre Européens, Ukrainiens et Américains : « Nous devons déterminer dans les prochains jours si (la paix) est faisable ou non », et « si ce n’est pas possible, nous devons passer à autre chose, car les États-Unis ont d’autres priorités » a-t-il déclaré à quelques journalistes au pied de son avion à l’aéroport parisien du Bourget.

Le président américain Donald Trump « a passé 87 jours au plus haut niveau de son gouvernement à multiplier les efforts pour mettre fin à cette guerre », alors qu’il avait donné 100 jours à ses émissaires pour achever cet objectif, a-t-il poursuivi.

Près de trois mois après son arrivée à la Maison Blanche, Donald Trump est donc en train de préparer les esprits à la fin des négociations pour un cessez-le-feu en Ukraine.

« Je pense que le Royaume-Uni, la France et l’Allemagne peuvent nous aider, faire avancer les choses et nous rapprocher d’une résolution. J’ai trouvé leurs idées très utiles et constructives, lors de discussions la veille avec les alliés de Kiev à Paris », a jugé le chef de la diplomatie américaine. Marco Rubio a souligné que le conflit russo-ukrainien se déroulait « sur le continent européen ».

Discussions au point mort

Depuis son investiture en janvier dernier, le président Trump a opéré un rapprochement avec Vladimir Poutine et affirme œuvrer pour un cessez-le-feu rapide en Ukraine. Mais les discussions n’avancent guère. Kiev avait cédé à la pression américaine en acceptant une trêve inconditionnelle de 30 jours, ignorée par la Russie. Steve Witkoff, émissaire spécial de Trump, a rencontré le président russe pour la troisième fois début avril.

De leur côté, la France et le Royaume-Uni ont créé une « coalition des volontaires » regroupant une trentaine de pays alliés de l’Ukraine. Cette coalition travaille notamment à établir une « force de réassurance » pour garantir un éventuel cessez-le-feu et prévenir toute nouvelle agression russe. Cependant, l’idée d’un contingent militaire multinational en cas d’accord de paix, souhaitée par l’Ukraine, reste inacceptable pour Moscou.

Entre jeudi 17 avril et vendredi 18 avril, de nouvelles attaques russes ont frappé plusieurs grandes villes ukrainiennes, causant au moins deux morts et 40 blessés, selon les autorités ukrainiennes.

Source : Rfi

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