En grève depuis plus d’un mois, les agents des mairies des zones ex-CNO durcissent le ton


Man, 19-10-2017 (lepointsur.com) Les agents des mairies des zones ex- CNO ont, au cours d’une rencontre tenue à Man, mercredi 18 octobre, annoncé le durcissement de leur grève. A les en croire, à compter du mardi 24 octobre prochain, un arrêt de travail illimité sera observé dans les services techniques,  de légalisation, de l’état civil et socioculturel.

Seul le service financier, précisent-ils, restera ouvert pour assurer le service minimum et ce, jusqu’à la satisfaction  totale de l’ensemble des revendications des agents. Une décision adoptée à l’unanimité par l’ensemble des agents présents dans la salle des mariages de la mairie de Man, lors d’une assemblée générale éclatée du Collectif des Syndicats des Agents des Mairies de Côté d’Ivoire (COSAMCI).

« Nous sommes fatigués du laxisme des autorités. C’est un drame social collectif que nous les 3200 agents des mairies des zones ex-CNO vivons. Nous allons mener cette lutte avec nos camarades du Sud qui ont pris la décision de nous accompagner. Car il ne s’agit pas seulement de revendiquer les salaires impayés du fait de la crise, mais aussi de notre statut en tant que travailleurs. A nous de prendre cette lutte à bras le corps ; même si cela doit nous coûter ce qu’elle coûtera», a, d’entrée de jeu souligné Koné Drissa, secrétaire Général du Mouvement des Agents des Mairies de Côte d’Ivoire (MODAMCI).

Poursuivant, le chef de la délégation a exprimé son indignation du fait que la tutelle, ne manifeste  aucune volonté à régler cette situation. » J’ai mal, quand je vois que des travailleurs dans d’autres secteurs ont eu gain de cause après des soulèvements. Des gens ont pris des armes et ont eu des milliards. Nous revendiquons nos salaires depuis des années et personne ne nous écoute. Oui l’état ivoirien refuse de nous payer. C’est à Korhogo que le cumul de mois est élevé. Plus de 100 mois d’arriérés de salaire impayés aux agents dans une commune dirigée par le premier ministre. La seule alternative qui nous reste est de durcir le ton pour que les choses rentreront en ordre », a indiqué  Koné Drissa, avant d’inviter tous les agents à soutenir la grève.

Doumbia Balla Moise (Correspondant District des montagnes)

 

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