[Grève des enseignants/Le premier ministre rassure] «Dès le lundi prochain, les cours reprendront sur l’ensemble du territoire national»
Le premier ministre ivoirien, Amadou Gon Coulibaly, a rassuré l’ensemble des ivoiriens et les élèves en particulier, quant à la reprise prochaine des cours dans toutes les écoles en Côte d’Ivoire. C’était lors d’une conférence de presse qui a eu lieu ce jeudi 21 mars 2019, à l’auditorium de la Primature, à Abidjan.
Se basant sur la décision prise par les syndicats des enseignants, pendant une réunion avec le Comité interministériel présidé par le ministre de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique, Mabri Toikeusse, le mardi 19 mars 2019, Amadou Gon Coulibaly, a indiqué que «les choses sont en train de se dénouer».
«Nous avons bon espoir qu’à la fin de cette semaine la question de la grève des enseignants sera derrière nous. Et que dès le lundi prochain, les cours reprendront sur l’ensemble du territoire national», a affirmé le chef du gouvernement de Côte d’Ivoire.
Par ailleurs, se référant à la trêve sociale signée par le gouvernement et les syndicats des enseignants, le premier ministre a, toutefois, déploré cette grève qui secoue l’école ivoirienne depuis début janvier 2019. «Nous disons, discutons de ces questions mais dans le cadre de ce que nous avons signé ensemble comme accord de la valant trêve sociale en 2017. Donc nous considérons que la grève de ce point de vue n’est pas légitime», a-t-il déclaré. Et d’ajouter : «Donc le fait qu’elle ne soit pas légitime a conduit à retenir les salaires de ceux qui ont fait la grève. Maintenant, nous constatons un dégel, des discutions sont en cours et nous les félicitons pour cette nouvelle ambiance».
Profitant également de l’occasion, Amadou Gon Coulibaly, s’est félicité des actions menées par le gouvernement pour le bien être des fonctionnaires et spécifiquement des enseignants.
«Depuis 2013, il y a des efforts extrêmement importants qui ont été faits par le gouvernement en ce qui concerne les fonctionnaires, que ce soit le déblocage de l’avancement indiciaire au niveau des salaires. Ce déblocage indiciaires, pour des salaires, qui avaient été bloqués pendant 25 ans, vous devez savoir que cela coûte à l’Etat de Côte d’Ivoire plus de 126 000 000 000 Fcfa par an», a indiqué le chef du gouvernement.
Aussi, à en croire Amadou Gon, l’ensemble des mesures prises pour l’amélioration des conditions de vie et de travail des enseignants sur la période de 2013 à 2019, est estimé à 1473 000 000 000 Fcfa. Et normalement depuis la signature de la trêve sociale, le gouvernement «considérait que tous les problèmes qui seraient posés, feront l’objet de discussion et de négociation et qu’on s’interdisait de faire une grève sur une période de 5 ans. Et pendant ces 5 ans, c’est la période pendant laquelle, l’Etat s’est engagé à payer le stock des arriérés».
En Côte d’Ivoire, depuis plus de 3 mois, les enseignants du primaire et du secondaire observent un arrêt de travail pour réclamer à l’Etat la satisfaction de leur plateforme revendicative. Notamment, la revalorisation des indemnités de logement des instituteurs et professeurs du secondaire, la suppression des cours de mercredi matin dans le primaire, le relèvement au double de toutes les primes liées aux examens scolaires et la rémunération de la surveillance de ces examens.
Georges Kouamé