Abidjan, le 19-11-2020 (lepointsur.com) Le procureur spécial, Martin Alamisi Burnes Kaiser Amidi a accusé le président ghanéen, Nana Akufo-Addo, via une lettre de démission, le lundi 16 novembre dernier, d’avoir tenté de lui indiquer comment procéder à l’évaluation des risques de corruption qu’il avait menée sur l’accord d’Agyapa.

En effet, accusé d’intrusion par le magistrat, c’est une lettre de neuf pages que la présidence a réfuté toutes les accusations portées contre elle, le mardi 17 novembre 2020.

Selon le secrétaire de la présidence, Nana Bediatuo Asante, tout au long de son mandat en tant que procureur spécial, ni le président ni aucun membre de son gouvernement ne s’est ingéré ou n’a cherché à interférer dans son travail.

« À aucun moment, le président ne vous a demandé de mettre le rapport de côté », objecte-t-il. En revanche,  « le Président a accepté les observations que vous aviez formulées » dans ce rapport et « y a donné suite en adressant des directives aux fonctionnaires du Ministère des finances et du Bureau du Procureur général », a-t-il pris fait et cause.

Nommé le 23 février 2018 par le Président Akufo-Addo, le magistrat Martin Alamisi Burnes Kaiser Amidu avait démissionné le lundi 16 novembre dernier en signalant qu’il n’était pas en mesure d’exercer en toute indépendance.

Médard KOFFI

Commentaires

commentaires