[Gabon] Plusieurs cas de violation de droit l’Homme dont celui de Carl Mihindou Mi-Nzamba dénoncés
Carl Mihindou Mi-Nzamba, citoyen engagé pour l’alternance démocratique gabonaise, proche de l’opposant gabonais Jean Ping, a été enlevé de sources familiales mardi 18 février en soirée, selon le site http://info241.com.
Dans un communiqué de presse de la Coalition pour la nouvelle République (CNR) dont nous avons reçu copie ce jour, le président de cette plateforme, Jean Eyéghé Ndong confirme les faits produits au domicile de Carl Mihindou Mi-Nzamba, sis à Angondjé dans la commune d’Akanda.
Il révèle que les intrusions de personnes cagoulées dans les domiciles privés se multiplient, confirmant une dérive grandissante dans le déni des droits. À l’en croire, c’est dans ce contexte que le régime s’est illustré ‘’dans sa brutalité’’ en procédant dans la nuit du mardi 18 février 2020, à l’‘’arrestation arbitraire’’ de Karl Mihindou Mi Nzamba par des individus se présentant comme des éléments des forces de sécurité. « Aux dernières nouvelles, Karl Mihindou Mi Nzamba subirait des tortures comme cela avait déjà été le cas lors de précédentes interpellations », indique le communiqué, ajoutant, par ailleurs que ces tortures
en violation flagrante des droits fondamentaux ‘’sont conduites sous la direction des services spéciaux du régime’’. « La brutalité des forces de sécurité aux ordres, le kidnapping et autres pratiques proscrites dans un État de droit, doivent cesser impérativement », martèle-t-il.
La CNR qui considère Jean Ping comme le vrai président du Gabon invite le pouvoir à épargner le Gabon de risque d’embrasement et d’une guerre civile qui entraînerait le pays dans un engrenage difficile à surmonter. « La CNR rappelle que la seule voie possible pour une sortie de crise est une passation pacifique des charges au légitime détenteur du pouvoir, au terme des élections présidentielles du 27 août 2016, c’est à dire Jean Ping », conclut le communiqué.
Cette arrestation intervient au moment où le Gabon observe ‘’le lancement d’une campagne de manipulation de la population, notamment de la jeunesse’’, selon l’opposition.
Serges Mignon