Gabon : l’ancien parti au pouvoir PDG en pleine incertitude sur sa gouvernance
Chassé du pouvoir par les militaires, suite au coup d’État du 30 août dernier, l’ancien parti au pouvoir, le Parti démocratique gabonais (PDG), qui a dirigé le pays durant 55 ans, nage en eaux troubles.
Luc Oyoubi, qui assurait l’intérim du président du parti, Ali Bongo, avait mis en place un directoire provisoire pour diriger le parti. Le samedi 13 avril, Luc Oyoubi devait faire une déclaration sur l’organisation, mais celle-ci a été annulée à la dernière minute.
Les raisons officielles du report n’ont pas été communiquées, mais selon des sources proches, Luc Oyoubi souhaitait annuler le nouveau directoire mis en place il y a un mois.
En effet, le 7 mars dernier, à la surprise générale, Luc Oyoubi avait annoncé l’éviction d’Ali Bongo de la présidence du parti à cause de son indisponibilité et la radiation de sa mère Patience Dabany. Dans la foulée, celui qui dirigeait le parti depuis le coup d’État du 30 août dernier avait annoncé la mise en place d’un directoire provisoire du parti avec à sa tête l’ancien Premier ministre Paul Biyoghe et Angélique Ngoma comme secrétaire générale.
À peine Paul Biyoghe et les sept autres membres de son directoire savouraient leur victoire que l’avocat Francis Nkea, membre du bureau politique du PDG, a saisi la Cour constitutionnelle pour exiger l’annulation de la nouvelle organisation, non conforme, selon lui, aux statuts du parti.
De son côté, Patience Dabany a saisi la justice pour exiger l’annulation de sa radiation. Selon l’entourage de Luc Oyoubi, il s’apprêtait à reconnaître les erreurs d’il y a un mois et devait suggérer la tenue d’un congrès pour ramener le calme dans la maison.
Source : RFI