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Front populaire ivoirien : La justice déboute le camp Sangaré


Le camp Aboudramane Sangaré débouté par la justice. (Ph: Dr)

Le camp Aboudramane Sangaré débouté par la justice. (Ph: Dr)

lepointsur.com (Abidjan, le 3-3-2015) Allons-nous allègrement vers un dénouement de la crise de leadership qui prévaut au Front populaire ivoirien ? Tout porte à le croire, vu la décision prise par la justice le vendredi 3 avril 2015 pour statuer définitivement sur la question. Selon cette décision, Pascal Affi N’Guessan demeure le président de cette formation politique. Mieux, il est le seul reconnu à répondre au nom du parti fondé par Laurent Gbagbo.

En effet, la justice vient d’annuler la suspension du président du Fpi prononcée par les pro-Sanggaré. Selon le juge Ahmed Coulibaly. Faut-il le rappeler, la suspension de Pascal Affi N’Guessan avait été prise en mars, lors d’un Comité central extraordinaire réuni le 5 mars 2015. Dans la foulée, la justice a interdit aux frondeurs d’utiliser le logo et le sigle du parti et de poser tout acte au nom du Front populaire ivoirien sous peine d’amende de 10 millions Fcfa, à chaque infraction.

Odette Lorougnon arrêtée

Marie-Odette Lorougnon, présidente de l'Offpi.

Marie-Odette Lorougnon, présidente de l’Offpi.

Parallèlement à la décision de justice, plusieurs frondeurs s’en sont pris violemment au siège de la Refondation, abritant Notre Voie, quotidien du Fpi, en vue d’y installer de nouveaux dirigeants proches d’eux. Saisie, la police les a dispersés à coup de gaz lacrymogène. L’intervention des forces de l’ordre a abouti à l’arrestation de plusieurs d’entre eux dont Marie-Odette Lorougnon.

Selon une source de la police, elle est gardée à vue à la Préfecture de police. Cette dernière et des militants étaient en sit-in de protestation devant le siège du quotidien de « Notre Voie » , contre le refus du pouvoir en place d’admettre l’installation des nouveaux responsables du journal du parti, par ailleurs financé par Odette Sauyet, Sébastien Dano Djédjé et Martin Sokouri Bohui.

Sont détenus avec la présidente de l’Organisation des femmes du Fpi, Marie-France Ekokra, Gbalou Sosthène, Yessoh Victor, Yao Yao Hippolyte, le chauffeur de César Etou et Konan N’goran Emile, tous des militants hostiles à la présence de Pascal Affi N’Guessan à la tête du Fpi .

Principal parti d’opposition, le FPI est divisé en deux camps. Le premier avec à sa tête le président statutaire, Pascal Affi N’Guessan, veut concourir à la présidentielle d’octobre pendant que le second s’oppose à un tel scénario et fait de la libération de l’ex-président Laurent Gbagbo la principale condition pour parti à la vie politique du pays.

Quant à l’illustre prisonnier de la Cour pénale internationale, il doit être jugé courant juillet 2015 par la Cpi pour crimes contre l’humanité commis lors de la crise postélectorale survenue à la suite de son refus de céder le pouvoir à Alassane Ouattara, vainqueur du second tour de l’élection présidentielle d’octobre 2010.

Idrissa Konaté

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