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France : Nicolas Sarkozy réagit: « Il n’y a jamais eu de double système de facturation dans ma campagne » (actualisé)


Sarkozy

Nicolas Sarkozy (Ph: Dr)

Nicolas Sarkozy (Ph: Dr)

L’ancien président Nicolas Sarkozy, qui a été mis en examen pour corruption active dans la nuit, s’est exprimé ce mercredi à 20 heures sur Europe 1 et TF1, dans sa première interview depuis qu’il a quitté ses fonctions présidentielles. Ce qu’il faut retenir de cette intervention.

Sur sa prise de parole

« J’ai estimé que la situation était suffisamment grave. Pour que je dise aux Français ce qu’il en était de l’instrumentalisation politique d’une partie de la justice aujourd’hui. Tout est fait pour donner de moi une image qui n’est pas conforme à la vérité. Je veux dire à ceux qui nous écoutent, ou ceux qui nous regardent, que je n’ai jamais trahi leur confiance, que jamais je n’ai commis un acte contraire aux principes républicains, ou à l’Etat de droit. »

Sur sa garde à vue

« Je suis profondément choqué de ce qui s’est passé. Je ne demande aucun privilège. Si j’ai commis des fautes, j’en assumerai toutes mes responsabilités. Est-il normal que je sois écouté dans mes conversations les plus intimes depuis septembre 2012? Que les conversations qui sont les miennes avec mon avocat soient diffusées aux médias, en violation du secret de l’instruction. Il y a eu une volonté de m’humilier. M. Cahuzac n’a pas fait lui une seconde de garde à vue. »

Sur les chefs d’accusations

« Ces chefs d’accusation sont grotesques et je vais vous en donner la preuve. J’ai accepté de répondre à toutes les questions en garde à vue. Je me suis assis dans le fauteuil face à ces deux dames. Elles m’ont signifié trois motifs de mise en examen avant même de me poser une question. »

Sur le syndicat de la magistrature

« Il est tout à fait invraisemblable que l’on ait trouvé un juge appartenant au syndicat de la magistrature quand on connaît ses opinions. » « La revanche, lorsque l’on est magistrat, c’est la violation d’un principe du droit fondamental. Tout justiciable a droit à un juge impartial. »

Sur le rôle présumé du gouvernement dans sa situation judiciaire

« Il y a une instrumentalisation de la justice. Mme Taubira a été convaincu de mensonge lorsqu’elle a dit! ‘Je n’ai pas eu connaissance des écoutes sur M. Sarkozy.’ ». M.Valls a menti lorsqu’il était ministre de l’intérieur. M. Sapin a déclaré dans un interview stupéfiante de sincérité où il dit : « M. Sarkozy, on va s’en occuper. »

Sur l’affaire Bygmalion

«  »Si la justice avère que Bygmalion a prélevé de l’argent à l’UMP sans raison, ses dirigeants seraient en droit de porter plainte. Il n’y a jamais eu de double système de facturation dans ma campagne. »

Sur son éventuel retour en politique

« J’ai longuement réfléchi à ses questions. Vis à vis de son pays, on a des devoirs, pas des droits. Je regarde avec consternation l’état de la France. J’aurais à décider à la fin du mois d’août, au début du mois de septembre de ce que je devrai faire. J’aime passionnément mon pays, je ne suis pas un homme qui renonce devant les vilenies et les manipulations politiques. »

M.B. – leJDD.

Dans un entretien enregistré au lendemain de sa mise en examen pour « corruption active », l’ex-président français a fustigé l’acharnement des juges et dénoncé une « volonté d’humilier ».

Quelques heures avant la diffusion, ce mercredi 2 juillet à 20 heures sur Europe 1 et TF1, de la première interview de Nicolas Sarkozy depuis sa défaite à la présidentielle de 2012, la chaîne d’information LCI a diffusé un extrait de l’entretien enregistré dans l’après-midi. « Jamais je n’ai commis un acte contraire à l’État de droit », affirme l’ancien président français, qui a été mis en examen, dans la nuit de mardi à mercredi, pour « corruption active ».

Un peu plus tôt, Europe 1 diffusait lui aussi un court extrait. Nicolas Sarkozy y fustige une « instrumentalisation politique d’une partie de la justice ». « Il y a des choses qui sont en train d’être organisées, les Français doivent savoir. Je suis profondément choqué. Est-il normal que mes conversations soient écoutées puis diffusées par des journalistes ? », affirme-t-il.

Cet entretien, mené par Jean-Pierre Elkabbach pour Europe 1 et Gilles Bouleau pour TF1, sera diffusé simultanément par les deux antennes.

Mis en examen après environ 15 heures de garde à vue, Nicolas Sarkozy n’est pas soumis à un contrôle judiciaire. Les juges d’instruction cherchent à établir si l’ancien chef de l’État a essayé d’obtenir des informations couvertes par le secret auprès de Gilbert Azibert, avocat général à la Cour de Cassation, sur une décision de justice le concernant, en échange de la promesse d’une intervention pour un poste de prestige à Monaco.

Jusqu’ici Nicolas Sarkozy ne s’était pas exprimé dans les médias sur cette affaire, qui avait été révélée début mars par « L’Express » et « Le Monde ».

Source France 24 avec AFP

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