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France: la hausse programmée du prix de l’électricité à nouveau contestée


Une vue des pylônes (PH/DR)

L’augmentation de 5,9% était prévue pour mars, elle a été décalée en raison du mouvement des « gilets jaunes » et devrait survenir juste avant l’été. Dans une lettre ouverte, l’UFC-Que choisir et CLCV demandent à Emmanuel Macron de ne pas appliquer cette hausse.

Pour l’UFC-Que choisir et CLCV, l’avis de la Commission de régulation de l’énergie (CRE), qui a calculé en janvier le montant de l’augmentation des tarifs réglementés de l’électricité est « techniquement infondé et juridiquement contestable ». Les deux associations remettent en cause dans leur courrier tant la méthodologie employée que le contexte de la hausse, alors que « la crise sociale actuelle, qui est née des prix de l’énergie, est avant tout une crise du pouvoir d’achat ».

« Ce serait quand même incroyable que le cycle du grand débat se conclut avec une augmentation de 6% du prix de l’électricité, qui plus est une augmentation qui est vraiment particulièrement contestable », commente François Carlier, délégué général de CLCV.

« Une augmentation de 6%, cela a un impact très fort sur le pouvoir d’achat. On a écrit au président de la République pour lui dire de ne pas suivre l’avis de cette commission de régulation », explique-t-il. Et si le chef de l’État décide de suivre tout de même l’avis de la CRE, les associations de consommateurs se disent décidées à saisir le Conseil d’État.

Aider les entreprises en sacrifiant les consommateurs

Il faut dire que seule une moitié de l’augmentation correspond à la hausse des coûts d’EDF. Le reste, « c’est simplement que les opérateurs alternatifs, les concurrents ont des difficultés et comme il s’agit, selon cette commission de régulation, qu’il y ait toujours la concurrence sur l’électricité, elle estime qu’il faut augmenter plus encore le tarif réglementé d’EDF ».

En clair, il s’agit, dénoncent ces associations, d’aider des entreprises privées aux dépens des consommateurs. Et ça, pour François Carlier, « ce n’est vraiment pas acceptable ». D’autant moins que, le 25 mars, l’Autorité française de la concurrence elle-même a émis un avis défavorable au projet de hausse des tarifs réglementés et recommandé de demander une nouvelle délibération de la CRE.

RFI

 

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