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France-Crash A320/ Le récit des dernières minutes avant l’impact et le témoignage de l’ancienne petite amie d’Andreas Lubit


Andreas Lubitz Taking-en 2009 (Ph:Dr)

Andreas Lubitz Taking-en 2009 (Ph:Dr)

France, le 29-3-15 (lepointsur.com)-Le quotidien allemand Bild révèle de nouveaux éléments enregistrés par la boite noire. Le commandant a notamment crié à son copilote : « Ouvre cette foutue porte ! »

« Ouvre cette foutue porte !« , a hurlé le commandant de l’Airbus A320 de Germanwings à son copilote qui précipitait l’appareil vers le sol alors que les passagers criaient, quelques minutes avant la catastrophe. Ces éléments, issus de la boîte noire qui enregistrait les sons à l’intérieur du cockpit, ont été dévoilés par l’édition dominicale du quotidien allemand Bild.

Le procureur de la République de Marseille (sud-est de la France) avait expliqué jeudi que cet enregistrement montrait que le copilote, Andreas Lubitz, avait verrouillé la porte du cockpit après la sortie momentanée du commandant de bord, avant de déclencher la descente de l’avion vers le sol. Mais il n’avait pas détaillé la teneur des échanges entre les deux hommes.

« Ouvre cette foutue porte ! »

Selon Bild, les 20 premières minutes du vol sont l’occasion d’échanges banals entre le pilote, Patrick S., et Andreas Lubitz. Il explique notamment à ce dernier qu’il n’a pas eu le temps d’aller aux toilettes au départ, à Barcelone. A 10 h 27, le pilote demande à Lubitz de préparer l’atterrissage à Düsseldorf (ouest de l’Allemagne). Ce dernier prononce quelques mots : « J’espère », « On verra« . Le pilote sort pour aller aux toilettes, l’appareil commence à descendre.

Quelques minutes plus tard, on entend un « claquement fort« , comme si quelqu’un essayait de rentrer dans le cockpit, écrit Bild. Puis la voix du pilote : « Pour l’amour de Dieu, ouvre la porte. » En arrière-fond, les passagers commencent à crier, note le journal. Le pilote essaie manifestement d’ouvrir la porte à la hache. Puis crie : « Ouvre cette foutue porte ! » Vers 10 h 40, l’Airbus touche une montagne, on entend les cris des passagers. Ce sont les derniers bruits sur l’enregistrement, écrit Bild.

Aussitôt après, l’appareil percute de plein fouet un versant à 700 km/h et est instantanément pulvérisé avec ses 150 occupants.

Kpan Charles

Le cockpit d’un Airbus A320. Afp / Adek Berry / Illustration

Sur le même sujet/ « Un jour, tout le monde connaîtra mon nom et s’en souviendra »

L’ancienne petite amie d’Andreas Lubitz, le copilote de Germanwings soupçonné d’avoir provoqué délibérément la chute de l’Airbus A320 dans les Alpes françaises, affirme dans une interview publiée samedi qu’il lui avait dit qu’un jour « tout le monde connaîtrait (son) nom« .

Dans un entretien au quotidien allemand Bild, Maria W., une hôtesse de l’air de 26 ans, déclare que lorsqu’elle a entendu parler du crash, une phrase d’Andreas Lubitz lui est « revenue en mémoire : « Un jour, je vais faire quelque chose qui va changer tout le système, et tout le monde connaîtra mon nom et s’en souviendra ». S’il « a fait ça », « c’est parce qu’il a compris qu’à cause de ses problèmes de santé, son grand rêve d’un emploi à la Lufthansa, comme capitaine et comme pilote de long courrier était pratiquement impossible« , affirme-t-elle encore.

Germanwings, la compagnie allemande à laquelle appartenait l’Airbus, est une filiale low cost de Lufthansa. La jeune femme explique s’être séparée d’Andreas Lubitz « parce qu’il devenait de plus en plus clair qu’il avait un problème. Pendant les discussions, il craquait et me criait dessus (…) La nuit, il se réveillait et criait « Nous tombons« , en proie à des cauchemars.

Kpan Charles

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