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Fpi-Crise de leadership : Les frondeurs tentent de contourner la décision de justice


Laurent Akoun a été choisi par les frondeurs pour assurer l'intérim d'Abou Drahamane Sangaré. (Ph: Dr)

Laurent Akoun a été choisi par les frondeurs pour assurer l’intérim d’Abou Drahamane Sangaré. (Ph: Dr)

lepointsur.com (Abidjan, le 5-4-2015) Au cours d’un Comité central tenu le samedi 4 avril 2015, les frondeurs du Front populaire ivoirien ont décidé de contourner la décision rendue par la justice contre leur camp. Pour ce faire, ils ont désigné Laurent Akoun comme président intérimaire pour remplacer Abou Drahamane Sangaré qui dirigeait cette scission du Fpi.

Cette décision de la rencontre des opposants à Pascal Affi N’Guessan, le président statutaire, fait suite à une décision de justice prise la veille, vendredi 3 avril 2015 interdissant Abou Drahamane Sangaré de se prévaloir du titre de chef du Front populaire ivoirien. Toujours selon les conclusions de ce Comité central, un autre changement s’est opéré au niveau du secrétariat général de cette branche du Fpi. Ainsi, Aboubacar Koné remplace Alphonse Douaty, parce que frappé aussi par la même décision de justice.

Pour les frondeurs, il s’agit de ne pas laisser mourir leur mouvement qui s’est fixé pour objectif de barrer le chemin à Pascal Affi N’Guessan qui veut engager le Fpi dans la course à la présidentielle d’octobre 2015, bien que Laurent Gbagbo soit encore écroué à la Haye. Désormais, Laurent Akoun et Aboubacar Koné seront devant les projecteurs pour répondre aux noms des frondeurs.

Le vendredi dernier, en effet, le juge des référés, Sory Kondé, a interdit Abou Drahamane Sangaré et Alphonse Douaty d’utiliser le logo et le sigle du Fpi « sous peine d’amende de dix millions Fcfa ». Une décision qui confirme celle du tribunal de première instance qui a ordonné l’annulation de la suspension du président Pascal Affi N’Guessan, décidée au cours d’un comité central qui, selon le juge, s’était tenu dans des conditions contraires aux statuts du parti.

Le Fpi est à la croisée des chemins depuis que la candidature de son fondateur, détenu à la Haye, avait été proposée en octobre 2014 contre celle du président sortant Pascal Affi N’Guessan pour la présidence du parti. Il n’en fallait pas plus pour qu’un large fossé se creuse entre pro-Gbagbo et pro-Affi. Avec à la clef, une volonté de part et d’autre de contrôler la importante formation politique de l’opposition ivoirienne.

Idrissa Konaté

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