Football : le président Ahmad critique le contrat CAF-Lagardère sous Issa Hayatou


Le nouveau président de la Confédération africaine de football (CAF), le Malgache Ahmad, a estimé que le contrat d’un milliard de dollars signé par son prédécesseur Issa Hayatou avec Lagardère Sports n’était pas «un bon contrat».Cet accord pour la commercialisation des droits marketings et médias du foot africain fait l’objet d’une procédure judiciaire en Egypte.

C’est une petite bombe qu’a lâché le président de la Confédération africaine de football (CAF), ce 7 avril 2017 à Sandton en Afrique du Sud. Ahmad, fraichement élu à la tête de la CAF, a en effet affirmé que l’accord d’un milliard de dollars signé avec la société française Lagardère Sports (LS) posait problème, sans plus d’explications.

« Tout le monde est convaincu, que ce soit le public ou la CAF elle-même, que ce n’est pas un bon contrat, a-t-il déclaré à l’issue d’une réunion du Conseil des associations de football en Afrique Australe (Cosafa). En tout cas, je m’engage à ne jamais signer d’aussi long contrat ».

Le Malgache a par ailleurs précisé que des personnes spécialisées en télévision et en marketing étudiaient actuellement les détails de ce document de 101 pages portant sur la commercialisation des droits marketings et médias du foot africain pour la période 2017-2028.

Simple critique ou revirement ?

Avant sa victoire-surprise face au Camerounais Issa Hayatou, Ahmad avait assuré qu’un audit de tous les accords signés par la CAF ces dernières années serait lancé.

Mais le Malgache peut-il et veut-il seulement revenir en arrière concernant ce contrat signé le 26 septembre 2016 au Caire par Issa Hayatou, l’ex-Secrétaire général de la CAF Hicham El Amrani et le président de la division Football Afrique de LS, Idriss Akki ? « Je n’ai pas encore de décision à prendre, en attendant l’analyse du contrat », a expliqué Ahmad.

Procédure judiciaire en Egypte

Cet accord entre la CAF et Lagardère Sports n’en est en tout cas pas à sa première polémique. Il fait l’objet depuis le début de l’année 2017 d’une procédure judiciaire en Egypte, où se trouve le siège de la Confédération africaine de football.

En 2016, une entreprise égyptienne, Presentation Sports, propriété de l’homme d’affaires Ahmed Abou Hashima, avait tenté de concurrencer Lagardère sur ce dossier.

Mais LS et la CAF étaient en discussions exclusives après avoir signé un mémorandum dès juin 2015, prolongeant ainsi la collaboration entamée en 1994 entre la Confédération et la société Sportfive.

Présentation Sports n’en a pas moins saisi l’Autorité égyptienne de la concurrence (ECA). Cette dernière a estimé que la CAF avait abusé de sa « position dominante ».

L’ECA a par la suite obtenu le renvoi d’Issa Hayatou et d’Hicham El Amrani devant la Cour économique d’Egypte. Une décision prise par le bureau du procureur et dénoncée par la CAF, en mars, juste avant la victoire d’Ahmad…

Procès reporté au 6 mai

Selon les médias égyptiens, le procès des deux ex-hommes forts du football africain a été repoussé au 6 mai, alors qu’il était prévu début avril.

Issa Hayatou a été battu pour la présidence de la CAF le 16 mars 2017 à Addis-Abeba tandis qu’Hicham El Amrani a quitté ses fonctions le 27 mars dernier. « Nous avons pris une décision après avoir discuté avec [lui] juste pour protéger la Confédération africaine de football par rapport à ces problèmes », a souligné Ahmad.

Rfi.fr

 

 

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