Abidjan, 10-01-2021 (lepointsur.com) Barthelemy Zouzoua Inabo : La FIFA se veut plus claire et précise par rapport au comité de normalisation à la Fédération ivoirienne de football. « L’administration de la FIFA désignera une personne qualifiée afin de gérer les affaires courantes de la FIF jusqu’à ce que les membres du comité de normalisation aient été nommés ».

Le ministre ivoirien des Sports, Danho Paulin a informé les acteurs du football de l’arrivée de la mission FIFA-CAF à Abidjan. « La semaine prochaine », sans autres précisions. C’est confirmé. Veron Mosengo Omba, séjournera à Abidjan la semaine à venir. Il va officiellement installer le comité de normalisation. « Ces dernières années, la priorité est accordée aux femmes dans les comités de normalisation. Ne soyez pas surpris de voir une femme à la tête du comité de normalisation de la FIF », me souffle une source introduite à la FIFA. La même source pense que le ministre ivoirien des Sports a, peut-être, déjà les noms des cinq (5) membres du comité de normalisation. Ils sont nombreux, les cadres ivoiriens qui offrent leurs compétences et disponibilités pour servir le football et aider à résorber la crise.

Un comité restreint

Un président, un vice-président et trois membres pour piloter le comité de normalisation. « Pendant le mandat du comité́ de normalisation, tous les financements de la FIF seront bloqués, à l’exception des fonds destinés à couvrir les coûts opérationnels », écrit la secrétaire générale de la FIFA, dans une note explicative que nous avons consultée.

Missions du comité de normalisation

L’instance internationale a déjà indiqué les missions de la transition et le délai d’exécution de ses charges. Le mandat du comité́ de normalisation prendra fin dès que celui-ci aura mené́ à bien ses tâches, mais il ne pourrait se poursuivre au-delà du 31 décembre 2021. Et les tâches à mener sont connues : gérer les affaires courantes de la FIF, réviser partiellement les statuts et le code électoral de la FIF (lorsque nécessaire dans le contexte des élections) afin de garantir leur conformité avec les Statuts et les exigences de la FIFA, et veiller à leur adoption par l’Assemblée générale de la FIF ;

– réviser les statuts de certaines parties prenantes ; et

– en dernier lieu, agir en qualité de commission électorale pour l’organisation de l’élection d’un nouveau comité́ exécutif de la FIF sur la base des statuts et du code électoral révisés.

Aller à l’essentiel

Le comité de normalisation ne viendra régler comme une baguette magique, les problèmes du football ivoirien. Les ressentiments, les frustrations, les problèmes de personnes, les égos surdimensionnés ne disparaîtront pas tout d’un coup, parce que la FIFA a décidé de mettre en place un organe de gestion de la crise. Le ministre Danho Paulin l’a dit le jeudi 7 janvier 2021 devant les dirigeants de football : « il y a un temps pour les divergences et un temps pour la paix ».

Les compétitions doivent reprendre en Côte d’Ivoire, le football doit retrouver sa fonction essentielle, rassembler les jeunes, faire tourner l’économie. Parce que le football n’est pas que jeu. C’est une activité sociale et économique. « Puisque les décisions de la FIFA sont exécutoires, faisons en sorte que la transition soit la plus éphémère possible », a conseillé le premier responsable du Sport en Côte d’Ivoire. La balle est dans le camp des dirigeants des clubs, les membres statutaires de la FIF. Soit, ils sauvent ensemble le navire du football en faisant preuve d’intelligence et de dépassement, soit ils continuent de jouer au ping-pong et entretiennent les querelles de cours communes et le bateau coule avec tout le monde.

Une chose est sûre, la FIFA n’hésitera pas à sanctionner toutes les personnes qui feront entrave à l’application de la mise en place du comité de normalisation. La peur du gendarme aidera peut-être à assagir certaines personnes du milieu.

Fernand Dédeh

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