Abidjan, 07-01-2021 (lepointsur.com) À Barthelemy Zouzoua Inabo : Élimination prématurée des représentants ivoiriens en coupes africaines. Le Racing club d’Abidjan (ligue des champions CAF, battu à Conakry par le Horoya (0-1, 1-1 au match aller à Abidjan) et le FC San-Pedro (battu à Abidjan par le Jaaraf de Dakar 1-2 après une victoire trompeuse à l’aller à Dakar 0-1). Le Racing club d’Abidjan a encore la possibilité de jouer le tour de cadrage pour espérer poursuivre la compétition en coupe CAF.

En vérité, qui en est étonné ? Le résultat du manque de compétition depuis le mois de mars 2020 et de l’incapacité des dirigeants de clubs à sortir le football ivoirien des querelles de cours communes. Le prix de la division. Pas d’entente, pas de championnat. Bateau ivre, performances médiocres.

Le Premier Ministre ivoirien annonce sur son compte twitter les échanges avec les émissaires de Laurent Gbagbo pour le retour au pays de celui-ci.

Tout le monde sait ce qu’il faut faire pour sortir le football ivoirien de l’ornière. Mais personne n’est suffisamment fort et au-dessus de la mêlée pour sonner la récréation. La FIFA s’en est mêlée. La semaine à venir sera décisive. Les délégués de l’instance internationale arrivent à Abidjan pour l’installation du comité de normalisation. Ça signifie transition, tout le monde à équidistance.

Le ministre des Sports a les mains liées sur le dossier. Il a reçu le mardi 5 janvier le comité exécutif de la FIF pour s’informer des conséquences de la décision de la FIFA. « Elle est exécutoire », selon les membres du comité exécutif. Ça aussi, tout le monde le sait. Mais chacun cherche le bouc-émissaire.

La tutelle reçoit les acteurs du Sport ce jeudi 7 janvier 2021 pour la traditionnelle cérémonie de présentation des vœux du nouvel an. « Elle sera moins folklorique », selon mes informations. Le ministre voudrait saisir l’occasion pour mettre les dirigeants du football devant leurs responsabilités : s’entendre pour donner au football ivoirien son lustre d’antan ou poursuivre dans la division et périr ensemble !

Aux Etats-Unis, les partisans du président sortant, Donald Trump, dénonçant des fraudes à l’élection du 3 novembre 2020, ont empêché la certification du vote. Ils ont envahi le Capitole.

S’asseoir, discuter et s’entendre sur un consensus minimal. La paix est à ce prix. Au sport comme en politique. Le Premier Ministre ivoirien annonce sur son compte twitter les échanges avec les émissaires du Bruxellois pour le retour au pays de celui-ci. « J’ai reçu en audience ce jour, (mercredi 6 janvier 2021) les émissaires du Président Laurent Gbagbo. #Ensemble, nous avons discuté des dispositions pratiques pour son retour en Côte d’Ivoire.

La cohésion nationale et le vivre ensemble sont une priorité pour le Président Alassane Ouattara ». Pour moi, tant que les Ivoiriens se parlent et franchement. Sincèrement !

Je note une grève des enseignants de l’université de Bouaké. Ils dénoncent la politique de dépeuplement des universités publiques au profit du privé. Les formateurs veulent enseigner, cherchent étudiants à former. Le gouvernement affectent selon eux, plus dans les établissements privés que dans le public. Le fond du problème, le business de l’enseignement privé : l’argent de l’Etat (près de 40 milliards FCFA de subvention pour le privé pour seulement deux petits milliards pour le public). Asseyez-vous, discutez, entendez-vous !

Ailleurs dans le monde, les États-Unis d’Amérique ont donné une piètre image de leur démocratie ce mercredi 6 janvier 2021. Waouh ! Comme une République bananière ! Les partisans du président sortant dénonçant des fraudes à l’élection du 3 novembre 2020, ont empêché la certification du vote. Ils ont envahi le Capitole. Une femme blessée par balle est décédée selon des informations crédibles. « En ce moment l’ordre est revenu et la cérémonie devrait se faire dans les heures qui suivent au capitole (cette nuit) et le 20 janvier le président élu prêtera serment ». Balbutiements de la plus grande démocratie du monde. Bon, elle redescend sur ses fondements et ses fondamentaux.

Fernand Dédeh

Commentaires

commentaires