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Folles rumeurs de la maladie du virus Ebola en Côte d’ivoire/ Le Président Ouattara très en colère


Un centre d'appel a été mis en place à Abidjan pour répondre à toutes les questions que la population se pose sur Ebola (Ph:Dr

Un centre d’appel a été mis en place à Abidjan pour répondre à toutes les questions que la population se pose sur Ebola (Ph:Dr)

Le président des Ivoirien Alassane Ouattara ne veut plus entendre parler de rumeurs de la maladie du virus Ebola en Côte d’Ivoire. Dès sa descente d’avion en provenance de la France, il n’a pas caché sa colère et son indignation face à certain traitement de l’information qui frise la mauvaise foi du journaliste.

Le chef de l’Etat Alassane Ouattara a indiqué que  les rumeurs et les dénégations de cette maladie sont inopportunes en Côte d’Ivoire.

Pour lui, cette situation concourt à créer la psychose au sein de la population. Il a demandé à la population de rester vigilante.

«La mobilisation doit être de mise dans la sous-région. Nous devons nous mettre ensemble pour prévenir le fléau en ce qui concerne la Côte d’Ivoire, et pour l’arrêter le plus tôt possible en ce qui concerne les pays frères qui ont été touchés», a recommandé Alassane Ouattara.

Pour l’heure, aucun cas de virus Ebola n’a encore été déclaré en Côte d’Ivoire, mais le pays fait preuve d’une grande vigilance. Le gouvernement avait annoncé la suspension des vols en provenance et à destination des pays affectés par le virus Ebola.

D’autres mesures draconiennes telles que l’abstention de serrer les mains et de faire des accolades ont également été prises.

Du côté des autorités, le porte-parole du gouvernement, Bruno Koné indique que ces nouvelles mesures ont été prises pour le fait que l’épidémie ne faiblit pas dans les pays voisins et cela aggrave les risques de contamination.

En effet, après l’apparition d’un cas de fièvre hémorragique à virus Ebola au Sénégal, l’inquiétude monte dans les pays d’Afrique de l’Ouest qui ne sont pas encore touchés par l’épidémie. A l’instar du Sénégal, la Guinée-Bissau et la Côte d’Ivoire ont décidé récemment de fermer leurs frontières. En Côte d’Ivoire, les mesures de prévention se multiplient.

« Il est interdit de consommer de la viande de brousse ; il est interdit de serrer la main d’une tierce personne ; de faire des accolades… » Dans ce centre d’appel à Abidjan, les neuf téléopérateurs n’ont pas une seconde de répit. Tous les clients mobiles du pays reçoivent des SMS de prévention plusieurs fois par semaine, les encourageant à appeler le 143 en cas de doute sur Ebola. Si ce numéro vert a été mis en place par le ministère de la Santé, en 2011, le standard explose depuis quelques jours. Trois mille appels sont traités au quotidien.

« Il y a une certaine psychose parce que les gens se disent qu’on ne leur dit peut-être pas tout et qu’effectivement, peut-être, il y a des rumeurs d’Ebola. Donc, quand les personnes appellent, c’est pour qu’on les rassure, qu’on leur donne les informations vraies. Et apparemment, ça porte », précise Aïcha Goin, responsable du centre.

Tous ont reçu une formation sur Ebola, et deux personnes de l’Institut d’hygiène publique sont venues en renfort. C’est d’ailleurs dans les locaux de l’Institut que le centre d’appels va bientôt s’installer et recruter grâce au financement d’une entreprise ivoirienne privée. Pour l’instant, les agents s’entassent dans un petit bureau sans fenêtre du ministère de la Santé.

Le virus Ebola qui s’est déclenché en Guinée fait rage au Libéria, en Sierra Léone et au Nigéria. Selon un dernier bilan de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), plus  la maladie a déjà fait plus de 1.400 morts.

Sériba Koné

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