[Finale de la CAN 2023] Avant le ‘’duel épique Eléphants-Super Eagles’’, explorez l’actualité en cours dans le village natal d’Emerse Faé
Soumayé, le 09-02-2024 (lepointsur.com) Une vague d’enthousiasme et de soutien sans précédent déferle sur le Département de Facobly, unissant des segments divers de la communauté derrière l’équipe nationale de football. Des autorités administratives aux jeunes, en passant par les femmes, les anciens footballeurs, et les chefs de villages, tous se mobilisent d’un commun accord pour soutenir l’équipe nationale ivoirienne dirigée par Emerse Faé, leur fils prodige.
La motivation de l’entraîneur Emerse Faé et les joueurs ivoiriens par les autorités de facobly
À la préfecture de Facobly, alors en séance de travail, l’honneur a échu à M. Célestin Séry, Secrétaire général de préfecture de pousser les éléphants footballeurs à remporter ce troisième titre continental tant attendue depuis 2015. « Aux joueurs et à leur entraîneur Faé Emerse, je voudrais vous dire que le peuple de Côte d’Ivoire compte sur vous. La CAN c’est chez nous, nous souhaiterions qu’elle reste ici », avait plaidoyé le collaborateur du Préfet.
À la Mairie de Facobly, M. Flaurent Guéhi, 4e adjoint au Maire et Maire résidant, en plus d’inviter la FIF à inspirer désormais sa confiance aux ivoiriens pour conduire les équipes nationales, il a fait un pronostic en faveur des éléphants en finale : « La FIF doit revoir sa copie car nos enfants sont autant outillés, tout comme les expatriés que nous payons à coup de millions de nos francs… Mon score pour la finale de la CAN reste inchangé… Nous battrons le Nigéria avec un Faé Emerse très stratège ».
Le constat sur le terrain, dans les villages de Facobly
Le jeudi 8 février 2024 marquait le jour 1 de la victoire des éléphants en demi-finale face au léopard de la RDC, sur un score d’un but à zéro. Un but magnifique de Haller Sébastien.
D’abord à kirihao, village du Maire Gnamkey Moïse de Facobly, les populations s’organisent comme ils peuvent avec leurs modestes moyens de bord, pour se rendre au village CAN de la ville de Facobly. Avec comme slogan, « C’est ensemble on est forts… ».
Idem à Facobly ville où des réservations de places se font déjà, sans tenir compte des origines ni des ethnies. Pour vu que chacun voit son Faé Emerse coacher les éléphants footballeurs sur le terrain, à travers le petit écran, devant des milliers de fans.
Ambiance à Soumayé, village de Faé Emerse, entraîneur des éléphants de Côte d’Ivoire
Soumayé est l’union des villages Maébly et Souèbly. Il est situé à 3 km de Facobly, en provenance de Man. Dans cette localité, la titularisation de Faé Emerse qui déplaît à certains caïds de la Fédération Ivoirienne de Football (FIF), juste après la démission de l’entraîneur Gasset, est pourtant perçue ici par ses parents non pas comme un fait relevant du hasard mais plutôt le couronnement de plusieurs actions sociales en faveur de ses parents depuis sa tendre jeunesse et la résultante des modestes bénédictions qui en ont suivi. « Alors qu’il était en France, chaque fois que Faé Emerse venait en vacances, il offrait beaucoup de cadeaux aux populations, sans distinction. Le succès prend racine dans la bénédiction que l’on reçoit durant notre existence… Nous ne sommes pas surpris pour notre fils Faé Emerse… », avait éludé son oncle Gnahi Lazare par ailleurs chef du village de Souèbly.
Dans les différentes grandes familles qui composent les villages Maébly et Souèbly, des instructions ont été données par des sages aux jeunes pour se ruer chez le chef de Souèbly, et y « bambouler » jusqu’au petit matin. « Nous attendons Faé Emerse ici pour voir la coupe. Que Faé soit ! Nous le soutenons sur tous les plans... », avait conclu le sage.
Tieny-Séably, autre lieu, autres mobilisations
À 4 km de Soumayé, en partance pour Man, sur l’axe Facobly-Man, se trouve Tieny-séably, village des ex-gloires du football ivoirien, M. Tro Luc et l’honorable Tro Bazin Richard, chef du village Séably. Là, contrairement aux autres villages, c’est une véritable veillée d’armes et des cours de stratégies sportives que les populations reçoivent ou suivent religieusement, dans la diversité. « La coupe n’ira nulle part. Elle restera en Côte d’Ivoire car chers frères et sœurs, après Yéo Martial, Philippe Troussier, Henry Caspersak, François Zahui et Hervé Renard, Faé Emerse est cet entraîneur qui développe avec notre équipe nationale, des stratégies diverses de jeux, en fonction de ses adversaires », avait indiqué Tro Luc, ex-joueur de Man FC. Renchérissant le débat à son tour et sous les regards très attentionnés de ses administrés, l’ex-4e meilleur buteur du championnat ivoirien a ajouté que connaissant le calme de Faé Emerse et vu sa maîtrise des potientialités de ses joueurs, de façon individuelle, il réussira à battre le Nigéria le 11 février au stade olympique Alassane Ouattara d’Ébimpé. Propos assez suffisant pour entendre les jeunes clamer haut et fort « On est derniers mais on va gagner », « Emerse Faé », « Emerse Faé ».
La veillée d’armes des populations environnantes dans le département de Facobly et plus particulièrement à Soumayé, dans le village de l’entraîneur Emerse Faé est un fait réel. Et le rêve de toutes ces personnes (autorités administratives et politiques, enfants, jeunes, femmes, vieux, vieillards et leaders communautaires) demeure le même, d’un point à un autre : la victoire des éléphants footballeurs sur le Nigéria au terme du coup de sifflet final, le 11 février 2024, symbole de l’obtention cette troisième étoile tant attendue par tous depuis le sacre de 2015. « Que Dieu facilite » !, avait terminé avec humilité un sage de Tieny.
Laine Gonkanou, Correspondant Régional et envoyé spécial à Soumayé
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