Filière coton/Koné Daouda Soukpafôlô, (président du Conseil d’administration de la Compagnie ivoirienne de coton) ‘’l’orpaillage clandestin menace la culture du coton’’ #Agriculture

Koné Daouda Soukpafôlô, le président du Conseil d’administration de la Compagnie ivoirienne de coton.

CIV-lepointsur.com (15-5-2018) Les acteurs du secteur du coton invitent l’Etat à mieux lutter contre l’orpaillage clandestin dans les zones de production du coton. Pour Koné Daouda Soukpafôlô, opérateur dans la filière coton et Pca de la Compagnie ivoirienne de coton, cette activité interdite est un phénomène qui les perturbe et constitue une source d’inquiétude.

« Le phénomène qui se présente, actuellement, à la filière coton est l’orpaillage, notamment sa forme clandestine, en termes de destruction massive des terres cultivables et son impact négatif sur l’environnement et cette activité s’avère néfaste pour les zones productrices de coton touchées par ladite activité », déplore-t-il.

A l’occasion, l’intervenant a salué l’avènement du zonage introduit par le gouvernement ivoirien en 2016 sur proposition du ministre de l’Agriculture et du développement rural, Coulibaly Mamadou Sangafowa. « La campagne cotonnière 2017-2018 est la première effectuée dans le contexte du zoning, les excellents résultats obtenus peuvent attester que c’est une bonne chose pour les producteurs et pour les égreneurs. Maintenant, il s’agit de faire l’évaluation, d’identifier les points faibles et d’apporter les mesures correctives afin d’assurer la pérennité du concept », plaide le patron de la compagnie ivoirienne de coton (COIC).

En outre, il a relevé que grâce au zonage, un égreneur peut travailler, sereinement avec un cotonculteur, lui faire un crédit sur une durée de 5 ans. Ce qui n’était pas possible en situation d’hors zone. Koné Daouda Soukpafôlô a aussi exhorté les opérateurs du secteur à remplir le cahier de charges en reprofilant les pistes, en faisant du social et en construisant des écoles et bien d’autres infrastructures de base, afin d’aider l’Etat à améliorer les conditions de vie des populations.

C’était lors de la traditionnelle fête de coton organisée par sa société, afin de primer 155 meilleurs producteurs et 50 Organisations Professionnelles Agricoles (OPA) issus des 10 zones de production dévolues à COIC dans les régions du Poro (Korhogo) et du Hambol (Katiola) et ce, pour le compte de la campagne 2017-2018. Les lauréats ont reçu des lots comprenant des tracteurs, des motos, des vélos, de l’argent en espèces et autres gadgets à l’effigie de ladite société cotonnière.

Soro Djeneba Tiékoungo, correspondante régionale

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