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[Fête du travail/Gnagna Zadi] «20 mille travailleurs mis au chômage technique et plus de 200 licenciés»


Abidjan, 01-05-2020 (lepointsur.com) «En Côte d’Ivoire, ce sont plus de 20 mille travailleurs issus de 706 entreprises qui ont été mis au chômage technique et plus de 200 travailleurs licenciés pour motif économique», a déclaré Théodore Gnagna Zadi, président de la plateforme des syndicats des fonctionnaires, dans un communiqué publié jeudi 30 avril 2020, veuille de la fête du travail célébrée sur fond de la pandémie de coronavirus. «Nous notons au surplus la fermeture de plusieurs entreprises, notamment les PME et les TPE», a-t-il ajouté.

Le discours habituel face au chef de l’Etat a fait place à un communiqué pour cause des mesures barrières édictées par le gouvernement. En effet, le ministre de l’emploi et de la protection a porté à la connaissance des acteurs du monde du travail et de la communauté nationale, qu’en application des mesures de protection prescrites par le gouvernement et le Conseil national de sécurité (CNS) pour endiguer la propagation de la pandémie du COVID-19, les activités de la célébration de l’édition 2020 de la fête du travail ne seront pas organisées sur toute l’étendue du territoire national.

Au demeurant, cette plateforme syndicale a tenu à traduire aux gouvernants, les aspirations des travailleurs, car dira le premier responsable de cette organisation, cette pandémie si grave soit-elle, ne saurait être un prétexte pour mettre sous le boisseau les difficultés déjà réelles des travailleurs. «En plus des revendications classiques qui tardent à trouver une oreille attentive, nous ajouterons celles que nous impose la présente pandémie», a fait savoir Théodore Gnagna Zadi.

 Selon le président de cette plateforme syndicale, au cours de ces dernières années, les travailleurs du secteur public ont demandé au gouvernement entre autres, le relèvement de la valeur de l’indice référentiel de base bloqué depuis 1961 à 233 457, la revalorisation de l’indemnité contributive au logement et son attribution à tous les fonctionnaires, la révision du système d’imposition des salaires et de la suppression de la contribution nationale, le paiement d’un 13è mois de salaire en décembre et la réduction des délais pour le paiement du premier mandatement aux nouveaux fonctionnaires.

Au niveau du secteur privé, l’instauration d’une compensation salariale obligatoire en cas de mise en chômage technique en période de crise, l’encouragement à la négociation de conventions collectives sectorielles et l’alignement du SMAG sur le SMIG.

Par ailleurs, la plateforme plaide pour le rétablissement du salaire de cinq enseignants du supérieur suspendu depuis 14 mois et de 300 enseignants du secondaire pour motif de grève, ainsi que la réintégration des 1 181 travailleurs injustement mis à la rue en 2014 à titre de mesure conservatoire et dont la chambre administrative de la cour suprême a ordonné l’intégration respectivement par arrêtés N°200 du 26 Juillet 2017 et N°249 du 1er Octobre 2018.

En outre, cette plateforme nationale plaide pour la sauvegarde des emplois et du soutien aux travailleurs du secteur privé, et demande à l’Etat de faire en sorte que les appuis financiers apportés aux entreprises servent effectivement à la protection des emplois, car la situation dans le secteur privé est dramatique.

Y. KOBO

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