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Face aux problèmes du monde agricole : Le Syaci invite à l’union des producteurs et fait des suggestions à l’Etat #Agriculture


Guilahou Marcel Olivier, Secrétaire général du Syaci. (Ph: Le Point Sur)

CIV-lepointsur.com (Abidjan, le 5-2-2017) Les producteurs agricoles entendent désormais s’unir pour trouver des solutions durables aux problèmes qui minent leurs secteurs d’activité. C’est ce qui ressort en substance de la conférence de presse animée le samedi 4 février 2017 à la Chambre d’agriculture par le Secrétaire général du Syaci (Syndicat des agriculteurs de Côte d’Ivoire).  Pour ce faire, Guilahou Marcel Olivier invite l’ensemble des agriculteurs ivoiriens à s’unir pour mieux défendre leurs intérêts.

Pour ce faire, Guilahou Marcel Olivier fait d’importantes suggestions sous forme de plaidoyers à l’Etat de Côte d’Ivoire. Ainsi, pour la question relative aux prix de vente bord champ, il souhaite que des efforts soient faits pour le relèvement de ces prix dans tous les secteurs d’activité sans distinction. Il demande également le reversement effectif des 60% du prix CAF prévus par la législation aux producteurs. «Le conseil café cacao, ceux du coton et de l’anacarde pour ne citer que ceux-ci, doivent jouer pleinement leur rôle de régulateurs afin de débusquer les voleur des paysans et les attraire devant les tribunaux pour qu’ils répondent de leurs actes », exhorte-t-il.

Pour lui, en effet, si les différents fonds logés au sein des structures d’Etat étaient gérés avec la plus grande transparence et jouaient pleinement leur rôle de stabilisation des prix d’achat aux paysans quelle que soit la conjoncture internationale, le secteur du cacao ne souffrirait pas de la mévente des fèves constatée depuis novembre 2016. A juste titre, il propose de faciliter les conditions d’obtention des agréments d’exportation aux sociétés coopératives de producteurs afin que celles-ci puissent avoir des bénéfices substantiels à redistribuer aux adhérents.

« L’Etat doit aider au financement des coopératives agricoles dans l’optique de faciliter l’achat des productions aux paysans. Cela aura l’avantage de sortir les prédateurs véreux et malhonnêtes qui s’enrichissent sur le dos des braves paysans », plaide le conférencier qui revient sur la question foncière pour demander l’immatriculation gratuite des terres au profit des paysans. De sorte, selon lui, à leur éviter les longues procédures administratives.

Venus de plusieurs régions du pays pour prendre part à cette rencontre, de nombreux producteurs de cacao ont insisté sur le drame qu’ils vivent à cause de la mévente de leur production. Battant ainsi en brèche la thèse de la Directrice générale du Conseil café cacao qui affichait, le mercredi 1er février 2017, une assurance quant à la vente effective des fèves de cacao et la bonne marce de la filière qui se porterait à merveille.

Pour Tanoh Fulgence, planteur à Abengourou, « le cacao ne se paie plus au cash, mais avec des reçus ». Une situation d’autant difficile qu’elle a fait perdre patience à des producteurs qui ont bloqué la voie express au niveau du village de Bonahouin. Quant à Gaha Jean de Duékoué, il regrette le chantage honteux de certains acheteurs qui proposeraient 750 Fcfa au cash contre 1100 Fcfa le prix officiel du kilogramme de cacao.

Faut-il le rappeler, le Syndicat des agriculteurs de Côte d’Ivoire a été porté sur les fonts baptismaux le 10 décembre 2016 à Yamoussoukro, lors de son Assemblée générale constitutive qui a réuni plus d’une cinquantaine de producteurs issus de l’ensemble des secteurs de l’agriculture. Il a reçu  son récépissé de fonctionnement le 16 janvier 2017. Le Syaci a pour principale mission de défendre les intérêts des agriculteurs du pays.

Idrissa Konaté

 

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