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Expulsion de la population du Mont Péko / Le CRPMP s’interpose et propose


Le Conseil représentatif des populations du Mont Péko (Ph: Dr)

Le Conseil représentatif des populations du Mont Péko (Ph: Dr)

Le Conseil représentatif des populations du Mont Péko (CRPM) dit non à l’opération de déguerpissement précipitée des personnes vivant dans le parc et met en garde les autorités ivoiriennes et burkinabés sur les risques qu’une telle initiative pourrait engendrer. Le samedi 21 juin 2014, au cours d’une conférence de presse, le président de ce Conseil, M. Zebret Souleymane a estimé qu’ « il y a à ce jour aucune urgence pour le gouvernement ivoirien à chasser cette communauté. Leur départ doit donner lieu à un plan de relocalisation bien précis. Il faut éviter de rendre vulnérables plus de 30.000 personnes ». Pour le conférencier, ce sont 8 villages qui auraient été choisis pour accueillir tout ce monde. « Le fait de trouver des villages disposés à accueillir cette nombreuse population est une chose. Peut-être la plus facile. Mais l’autre chose c’est comment organiser leur survie. Si l’on n’y prend garde, on risque de réduire tout ce monde à vivre de l’assistanat », a-t-il prévenu.

Quelques pistes de solutions

Avant d’émettre quelques pistes de propositions qu’il espère être pris en compte par les autorités ivoiriennes et burkinabés. « Nous plaidons pour un report de la mesure de déguerpissement et demandons aux autorités d’envisager d’associer ces populations à un plan de reboisement sur trois ans avant de quitter les lieux », a-t-il suggéré. Le conférencier dit justifier ses propositions par le fait que ceux qui se sont installés dans le parc y ont crée des plantations qui génèrent des richesses. « Ils vivent de ça et leur demander de partir ici et maintenant leur sera dommageable », précise t-il.

Répondant à une question liée au niveau de sécurité dans ce parc, le conférencier s’est voulu catégorique : « C’est le parc le plus sûr en matière de sécurité aujourd’hui. Les responsables des forces républicaines peuvent vous l’assurer. Ce ne sont que des civils qui y vivent. Des paysans, de braves travailleurs. Malheureusement c’est un parc et ils n’y ont aucun droit. Mais en même temps, on ne peut pas leur demander de partir comme ça»

Souleymane Zebret  a dit avoir engagé un plaidoyer auprès des autorités pour qu’un délai de grâce soit accordé aux occupants du mont peko. Estimant qu’il y aucune urgence à précipiter les choses.

Faut-il le préciser, dans une enquête publiée la semaine dernière par le quotidien Le Patriote, les milliers d’occupants du Mont Peko ont justifié leur présence dans ce parc par la crise ivoirienne et d’une certaine hostilité des autochtones vis-à-vis d’eux.

 

Jean François Fall , Informateur.info

 

 

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