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Examens à grands tirages/ Professeurs, Educateurs, Parents, Directeurs, Proviseurs, Elèves….. Préparent la fraude


La date des examens à grands tirages pour l’année scolaire 2013-2014 sont connus depuis le lundi 14 avril 2014. Les examens débuteront cette année avec les épreuves du Certificat d’études primaires élémentaires. Et celles du BTS boucleront la boucle en juillet prochain.

La tricherie tue l’école ivoirienne

La tricherie tue l’école ivoirienne

Après la publication le lundi 14 avril 2014, des examens à grands tirages  professeurs, éducateurs, parents  élèves… sont en branle. Les élèves les plus studieux  redoublent  d’ardeur  pour leur mise à niveau. Des groupes d’études  sont constitués pour procéder  aux révisions. Au groupe scolaire Offoumou Yapo de  Yopougon Toits-Rouges, où nous avons effectué une  visite le samedi 09 mai dernier,  les salles de cours sont  bondées de plusieurs groupes d’études. Dans des salles de classes, les élèves se partagent mutuellement les connaissances. Pour eux, «  les examens se préparent  certes depuis l’année scolaire. Mais n’empêche, les derniers jours sont également très importants pour mieux assimiler les cours dispensés par nos professeurs. » Ont-ils confié. A les en croire, il est parfois difficile d’assimiler les cours dispensés par  leurs professeurs parce que ces derniers ont pour obligation de terminer le programme scolaire avant les examens. « Les professeurs n’ont pas le temps de s’attarder sur les cours. Quitte  donc à nous de former des  groupes d’étude pour nous les faire expliquer par nos camarades de classe. » A côté des élèves qui ont vite compris que la réussite est au bout de l’effort, les partisans du moindre effort, ces éternels abonnés à la facilité, sont en train de fomenter leur plan malsain pour obtenir leur diplôme sans avoir fourni aucun effort.

Des techniques de fraude et de corruption

Les partisans du moindre effort ont plusieurs méthodes qui leur permettent de frauder Une méthode des plus courantes est le traitement des épreuves par des professeurs et leurs ventes à des candidats. Le montant des épreuves varie selon la série du candidat. (De 5000 F, 7000F et plus). Entre autres méthodes, les candidats d’un commun accord, lèvent une cotisation pour les surveillants  qui par la suite, les autorisent à s’adonner à la triche. Ainsi chaque  candidat  pourra sortir son ‘’pétrole’’  et s’employer à traiter les épreuves en toute quiétude. Le surveillant de son côté, mènera la « garde » jusqu’à la fin des examens. Mais la plus grande fraude sera l’achat du diplôme au coût de 200 à 300 000 FCFA par des parents de certains candidats.

La mise en garde du ministre de l’Education nationale

Face  aux différentes  fraudes constatées lors des examens de fin d’années, plusieurs tournées de sensibilisation sont entreprises chaque année par le ministre de l’Education nationale, Kandia Camara dans les centres d’examen pour mettre en garde tous les acteurs du système éducatif et partant, les apprenants. Malgré  la sensibilisation des cas de tricherie sont constatés chaque année. Conséquence : Une fois à l’Université, dans les grandes écoles ou dans d’autres domaines d’activités  les carences de ces élèves sont étalées au grand jour. L’une des conséquences majeures est la reprise du BAC dans des pays comme la France. Il faut le dire tout net, la tricherie a entraîné un doute au niveau des diplômes ivoiriens. Il est donc temps de situer les responsabilités et prendre les mesures qui s’imposent pour éradiquer ce fléau de notre système éducatif.

Opportune BATH

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