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Evasion spectaculaire au Palais de justice du Plateau : 48h après, quels sont les visages cachés derrière les 20 évadés #Abidjan


CIV-lepointsur.com (Abidjan, le 10-8-2017) Selon le communiqué du Procureur de la République rendu public dans l’après-midi du 8 août 2017, jour de l’évasion, « aux environs de 11 heures, des détenus, extraits de la Maison d’Arrêt et de Correction d’Abidjan, qui venaient de recevoir des notifications en cabinets d’instruction, ont agressé des agents de police, en mission de déferrement au Palais de Justice d’Abidjan Plateau, occasionnant ainsi l’évasion de vingt (20) personnes, dont dix (10) détenues et dix (10) déférées ».

Ce communiqué venait ainsi battre en brèche l’information selon laquelle des personnes armées auraient aidé leurs camarades à s’évader du violon du Palais de justice du Plateau en plein cœur de la capitale économique. Ce communiqué poursuit pour préciser que les  recherches ont été immédiatement engagées en vue de retrouver les personnes évadées, et qu’une enquête est en cours pour situer les responsabilités. Qu’à cela ne tienne !

Alors même que s’ouvre l’enquête relative à cette spectaculaire évasion digne des films américains du Far West, le silence radio qui plane sur les identités des 20 prisonniers évadés laisse dubitatifs nombre d’observateurs qui s’expliquent encore difficilement comment une telle évasion a été possible, sans complicité interne. D’autant que le Palais de justice en lui-même constitue une forteresse, puisqu’entouré par plusieurs camps des forces de défense et de sécurité.

Notamment, la préfecture de police et le commandement supérieur de la gendarmerie à quelques centaines de mètres et le camp Gallieni un peu plus loin. Plus près, à peine à une dizaine de mètres se trouve le siège de la police criminelle, une unité qui, de tout temps a montré son efficacité à mettre en déroute toutes sortes de braquages et d’agressions à mains armées. Ceux-ci auraient filé les agresseurs s’ils avaient été informés à temps réel d’une telle situation.

Mieux, quand on sait que le centre des affaires est marqué par d’importants embouteillages et ralentissements qui freinent quasiment la circulation autour de l’heure qui a coïncidé avec l’attaque, la thèse d’une complicité interne n’est pas à négliger. Mieux, il aurait fallu une action coordonnée de la police criminelle soutenue par l’hélicoptère de la police pour mettre fin à cette évasion qui jette la honte sur le système de sécurité d’Abidjan, voire du territoire national, avec à la clef, l’évasion similaire de plusieurs prisonniers non encore identifiés comme ceux d’Abidjan.

Tant que les identités de ces gangsters ne seront pas publiées, il est clair que les populations ne pourront pas aider les forces de l’ordre à les débusquer. Pis, tant qu’ils demeureront fondus dans la nature, ils constitueront toujours une véritable menace pour ces braves populations dont plusieurs murmurent déjà le sentiment d’être abandonnées entre les mains de bandits de grand chemin.

Idrissa Konaté

 

 

 

 

 

 

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