États-Unis : la technologie chinoise dans les voitures connectées dans le viseur de Washington
L’administration Biden a déposé ce 23 septembre une proposition pour faire interdire les voitures connectées qui utilisent des technologies chinoises ou russes. Raison invoquée : une menace pour la sécurité nationale.
Caméras, micros, GPS et ordinateurs de bord : les voitures dernier cri regorgent de composantes électroniques reliés à internet en provenance de Chine. À chaque trajet, des milliers de données sont récoltées. Autant d’éléments qui peuvent servir à espionner ou à déstabiliser un ennemi. C’est ce que Washington veut éviter à tout prix. Le risque concerne surtout les véhicules à conduite autonome, légales aux États-Unis.
Les restrictions commenceront dès 2027 pour les logiciels et en 2029 pour les terminaux. Le gouvernement américain n’a pas encore précisé quels constructeurs seraient concernés. Mais des lobbys automobiles américains ont déjà manifesté leur inquiétude. Le délai semble trop court pour trouver des alternatives aux technologies chinoises.
Une course contre-la-montre
C’est justement l’objectif de l’administration Biden : légiférer maintenant, avant que les chaînes d’approvisionnement ne dépendent de la Chine. L’ambassadeur chinois aux États-Unis a vivement dénoncé cette proposition. Pékin accuse les Américains de se cacher derrière la sécurité nationale pour faire du protectionnisme. Washington a déjà imposé une surtaxe de 100% sur les véhicules électriques chinois. Une mesure qui doit entrer en vigueur ce 27 septembre.
Les tensions commerciales sur les véhicules électriques se multiplient entre les États-Unis et la Chine. L’Organisation mondiale du commerce a ainsi accepté ce 23 septembre de trancher un conflit commercial entre la Chine et les États-Unis sur les subventions américaines accordées par le plan vert de l’administration Biden au secteur des véhicules électriques.
RFI