Etat civil en Côte d’Ivoire/Environ 2,8 millions d’enfants ne sont pas enregistrés (Mabri)
Abidjan, 6 déc (AIP avec lepointsur.com)- Le ministre d’Etat, ministre du Plan et du Développement, Albert Mabri Toikeusse, a affirmé vendredi à Abidjan qu’environ 2,8 millions d’enfants en Côte d’Ivoire ne sont pas enregistrés, minant ainsi la bonne planification du développement dans le pays.
Présentant le rapport d’analyse sur la situation de l’enfant en Côte d’Ivoire (SITAN 2014), en présence du Premier ministre, Daniel Kablan Duncan, et de la représentante de l’UNICEF Côte d’Ivoire, Adèle Khudr, le ministre d’Etat Mabri a souligné qu’en Côte d’Ivoire, un enfant sur neuf meurt avant l’âge de cinq ans, principalement de maladies que l’on peut éviter ou guérir comme le paludisme, les infections respiratoires et la diarrhée.
Le rapport 2014 sue la situation des enfants en Côte d’Ivoire fait ressortir, d’ailleurs, que 30% d’enfants souffrent de malnutrition chronique ou de retard de croissance.
Cette malnutrition a contribué en 2005 à 33% de décès infantiles, rappelle le rapport qui a relevé aussi que les enfants en Côte d’Ivoire sont exposés à de multiples formes de violences, abus et exploitations comme l’excision, les châtiments corporels, le viol.
Ces formes de violences tolérées et banalisées par les populations ont l’impact sur le développement des enfants, fait-on savoir.
Face à ce constat, le rapport recommande, entre autres, de renforcer le système national de protection de l’enfant, à travers la mise en œuvre de la politique nationale de protection de l’enfant, afin de réduire les violences faites à ceux-ci, notamment aux filles.
« Le diagnostic est clair monsieur le Premier ministre, la croissance économique du pays ne s’est pas traduite par une amélioration du bien-être et de la survie des enfants, comme le montrent les chiffres du rapport. Plus d’efforts sont nécessaires pour assurer une bonne nutrition, une bonne santé, de l’eau potable, un environnement sain, une bonne éducation et une protection des enfants contre les violences et les abus. Les politiques en faveur de l’équité au bénéfice de tous les enfants, filles et garçons, partout en Côte d’Ivoire, sont nécessaires pour atteindre l’émergence d’ici à 2020« , a souhaité, pour sa part, Mme Khudr de l’UNICEF.
Tenant compte des recommandations, le Premier ministre Kablan Duncan a rassuré les partenaires au développement dont l’UNICEF que le gouvernement assumera toujours ses missions régaliennes de prévention et de protection des enfants et de leurs familles, lorsque ces derniers sont confrontés à des difficultés qui risquent de mettre en péril leurs droits.
« Le gouvernement reste également attentif au plaidoyer de l’UNICEF pour renforcer l’intégration des programmes et des politiques en faveur des enfants. Celle-ci s’est traduite dans le PND 2012-2015 et nous espérons qu’elle le sera encore davantage dans le prochain plan de développement 2016-2020, avec la participation de toutes les parties prenantes« , a-t-il dit.
En prélude à l’élaboration du nouveau plan national de développement (PND 2016-2020), le gouvernement ivoirien s’est engagé dans un processus d’analyse de la situation des enfants, au regard des principaux engagements nationaux et internationaux pris dans une perspective de respect et de protection de leurs droits.
A cet égard, l’analyse de la SITAN 2014 en Côte d’Ivoire ambitionne de se positionner stratégiquement comme un puissant outil de programmation et de plaidoyer qui vise à l’épanouissement des enfants, et au-delà des familles, en Côte d’Ivoire.
Le processus de l’analyse de la SITAN 2014 qui s’est fait en collaboration avec le Système des Nations Unies, a été lancé début décembre 2013, rappelle-t-on.
AIP avec lepointsur.com
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