Et pendant ce temps…, André Silver Konan : « Si la marche de la CNC avait été interdite… »
Et pendant ce temps, deux jours après « la grande marche » de la CNC, presque plus personne n’en reparle. Qu’en serait-il si elle était interdite ? Cinq jeunes auraient allumé des pneus devant l’Ena et le trafic serait longtemps perturbé. Cinq fescistes auraient barré la route de l’université et ce serait la panique à la Riviera. Cinq militants auraient lancé des cailloux sur la RTI et cinq autres sur la CEI, les policiers auraient usé de gaz lacrymogène, et la rumeur à Yopougon dirait que « c’est gâté » à Cocody. Des médias français en feraient des éditions spéciales, les ONG dénonceraient… 20 bonhommes auraient réussi à faire davantage parler d’eux, pour une marche interdite ; que plus de 200, pour une marche autorisée. Elle n’est pas simple, la démocratie ?
André Silver Konan
Journaliste-écrivain