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Esclavage des noirs en Libye : et si on revenait sur les causes principales du mal #ImmigrationClandestine


CIV-lepointsur.com (Abidjan, le 22-11-2017) Le mercredi 15 novembre 2017, une révélation de la chaîne de télévision CNN, de droit américain faisait état d’un marché où des noirs, candidats à l’immigration clandestine, étaient vendus comme de la marchandise sur le territoire libyen. Il n’en fallait pas plus pour que cette image chargée de triste, rappel de l’histoire du peuple noir, cristallise autant de passions.

Tout en dénonçant le caractère people de la lutte contre ce fléau qui, pour notre part, se fait de façon spontanée, sans organisation ni réflexion collective sur les causes véritable, et surtout sans l’adhésion véritable des grandes nations africaines à forte concentration de noirs, nous nous permettons de revenir sur les causes profondes de cette situation d’esclavage à laquelle sont soumis de nombreux noirs dans le pays de Mouammar Kadhafi.

Lorsqu’il était encore aux affaires, le Guide de la Jamahiriya révolutionnaire libyenne avait mis ses pairs africains et européens en garde sur les dangers de l’immigration si l’Etat libyen venait à être remis en cause. Il est clair qu’avec l’assassinat de Mouammar Kadhafi planifié par les dirigeants occidentaux et leurs suiveurs de l’Afrique subsaharienne, la Libye est devenue un territoire dirigé par des groupes armés, où chacun édicte sa loi sur sa parcelle d’occupation.

Fuyant la misère de leur pays au sud du Sahara, où les opportunités de travail s’amenuisent au fil des ans et où la pauvreté est davantage la denrée la plus partagée, les candidats noirs à l’immigration sont pris en otage par des bandes rebelles sans foi ni loi, contre de fortes récompenses. A l’évidence, cette situation qui dure et sur laquelle plusieurs pays préfèrent se taire, pour négocier clandestinement le rapatriement de leurs compatriotes, n’arrive toujours pas à faire baisser le nombre de candidats qui ne cessent d’augmenter au rythme de l’injustice sociale dans les pays de départ.

Il est certes intéressant de faire preuve de mobilisation et de soutien aux noirs contraints à l’esclavage en Libye, mais tant que de véritables politiques sociales ne seront pas mises en œuvre par les pays africains au sud du Sahara, le phénomène de l’immigration vers une terre promise va se poursuivre et avec lui, la soumission des candidats noirs à l’esclavage.

Edwin Anoma

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