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Escalade de la violence en RDC/L’ONU, les USA et l’UE interpellent le pouvoir


Abidjan-20-09-16(lepointsur.com)  Après les violents affrontements entre manifestants de l’opposition et policiers en RD Congo le lundi 19 septembre 2016 qui a fait officiellement 17 morts, les deux parties se rejettent la responsabilité de ses émeutes meurtrières. L’opposition de son côté a appelé ses partisans à maintenir la pression.

« Compte tenu de la rupture de confiance  introduite par la violence du pouvoir et en mémoire de nos victimes innocentes (…) le Rassemblement appelle toute la population  à se rassembler dès mardi 20 septembre 2016 pour poursuivre sans désemparer les revendications ».Telle est la substance du communiqué pondu  par l’opposition et signé de son porte-parole, Bruno Tshibala, qui faisant le bilan des affrontements de lundi annonce   plus de 50 morts, « victimes fauchées par des tirs à balles réelles de la police », ainsi que de nombreux blessés, et dénonce l’utilisation d’une « force disproportionnée contre une marche pacifique ». La majorité elle avance un bilan de 17 morts dont 3 policiers.

Suite aux violences qui ont fait des dizaines de morts, le président Joseph Désiré Kabila est interpellé par la communauté internationale. Ph. dR

Suite aux violences qui ont fait des dizaines de morts, le président Joseph Désiré Kabila est interpellé par la communauté internationale. Ph. dR

La manifestation de lundi, qui devait débuter à 13 heures, a été annulée et dispersée par les autorités avant même d’avoir commencé. En fin de matinée, des affrontements entre jeunes et policiers anti-émeute avaient éclaté près du point de ralliement prévu pour la mobilisation, aux alentours de l’échangeur du quartier de Limete. Depuis, le pouvoir et l’opposition se rejettent la responsabilité des violences. Des rassemblements similaires étaient prévus hier dans le reste du pays, pour marquer la limite constitutionnelle de la convocation des élections, 90 jours avant la fin du mandat du président Joseph Kabila.

Evidemment, ces violences meurtrières inquiètent la communauté internationale. Les Nations Unies, l’Union Européenne et les États-Unis ont rapidement réagi à la suite de ces violences. Le département d’État américain s’est dit déçu par l’échec de la commission électorale (la CENI) à annoncer le calendrier électoral dans les délais, et a rappelé l’importance d’un dialogue véritablement inclusif. Il a ajouté que « les États-Unis sont prêts à imposer de nouvelles sanctions contre les responsables » des violences. De son côté l’Union européenne a appelé « toutes les parties à faire preuve de retenue » et a demandé à ce que le report des élections présidentielles et législatives, qui semble aujourd’hui inévitable, « soit aussi court que possible ».

Le secrétaire général de l’ONU, Ban-Ki-moon a quant à lui exhorté « tous les dirigeants politiques concernés et leurs partisans à s’abstenir de tout autre acte de violence ».

EKB

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