Technologie

Entretien/Pierre Djibril Coulibaly (président de la FedincI) : « Le FOGAPI ouvre la voie à l’intervention de nos banques au succès de nos inventions.»


Le président de la FEDINCI entouré de ses membres (Ph/ DR)

Abidjan 15-03-2017 (lepointsur.com) A 48 heures de la Soirée Gala des Inventeurs qui se tiendra le vendredi 17 mars 2017 à Abidjan, le président de la Fédération des inventeurs de Côte d’Ivoire,Pierre Djibril Coulibaly s’est confié à « lepointsur.com ».Dans cet entretien, il se  prononce sur cette cérémonie, la première du genre en Côte d’Ivoire.

Pierre Djibril Coulibaly, vous êtes le président de la Fédération des inventeurs de Côte d’Ivoire. Dans quel état d’esprit êtes-vous à 48 heures de la Soirée-gala des inventeurs?

Beaucoup d’espoir, de foi et d’espérance que la Côte d’Ivoire amorce une étape importante et incontournable de son développement,par l’innovation technologique, pas seulement en tant qu’outils pour booster toutes les activités, mais aussi et surtout en tant que matière exportable, capable de porter la Côte d’Ivoire au nombre des pays industrialisés dans le monde.

Pouvez-vous nous donner les grandes articulations de cette cérémonie ?

Il s’agit de trois grands chapitres dont la célébration des inventeurs et partenaires émérites y compris l’élection de l’Inventeur de l’Année, le lancement du Fonds de Garantie des Prêts aux Inventeurs (FOGAPI) et l’annonce du Salon international des inventions « Abidjan Innova ».

Quels sont les objectifs  du FOGAPI ?

Le FOGAPI permettra à la Fédération de se porter caution auprès des banques qui consentiront à faire des prêts aux inventeurs, pour leur permettre de passer de l’étape du brevet d’invention à la création d’entreprises, afin de rentabiliser son invention par lui-même.

L’inventeur est le plus à même de transformer son invention en un succès commercial, c’est la personne qui tient le plus à la réussite de son business, mais il ne peut continuer sans appui, et les banques sont en cela des partenaires nécessaires, elles ont seulement besoin de garantie. Le FOGAPI ouvre la voie à l’intervention de nos banques au succès de nos inventions.

Quel est le regard  que vous portez sur l’invention en Côte d’Ivoire ?

Avec plus de 250 brevets d’invention, avec une fédération dynamique comme la FEDINCI, avec un gouvernement qui est résolument engagé sur la voie de la modernisation, la Côte d’Ivoire dispose d’un boulevard pour devenir dans les 10 prochaines années un pays industrialisé tirant son essence économique de l’exportation de ses innovations technologiques. Il suffit de dire « oui ».

Avez-vous le sentiment d’être suivi dans ce noble combat ?

Nous sommes entendus, compris, suivis, encouragés mais pas responsabilisés. Nous voulons être responsabilisés. Nous voulons qu’on nous responsabilise au début, au milieu, et à la fin. C’est bon pour le début, puisque c’est nous qui inventons et les brevets d’inventions, subventionnés à 90%, portent nos noms. Pour le milieu, on a des concours qui permettent à quelques élus d’être responsabilisés, et le gros du lot livré à lui-même. Pour la fin, il n’y a rien. Nous pensons que le FOGAPI est une bonne passerelle pour responsabiliser totalement chaque inventeur.

Qu’en est-il du soutien de l’Etat de Côte d’Ivoire ?

Des fonds existent au sein des ministères, qui décident de la façon de gérer. Nous ne sommes pas associés. Juste sommes-nous appelés à déposer des dossiers à des occasions de concours. Nous ne sommes pas satisfaits.

Après environ un an à la tête de la fédération, entendez-vous renouveler votre mandat ?

Rires. Le mandat c’est trois ans renouvelables. J’espère passer la main avant la fin des deux ans qui restent, car si mes affaires marchent bien, bientôt je n’aurai plus de temps pour cette fédération.

Avez-vous un appel à l’endroit des membres de la Fedinci et du gouvernement ivoirien ?

Nous avons vocation à devenir des industriels. Ensemble, tous, nous y arriverons plus vite, pour le bonheur de chacun et de la Côte d’Ivoire.

Réalisé par Opportune Bath

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