A quelques semaines de la fête de Pâques, nous avons eu un entretien avec Konan Kouamé Florent, le président de la Mudesa (Mutuelle pour le développement économique et social d’Assounvoué). Il évoque l’état d’évolution des préparatifs de la célébration de Paquinou dans ce village de la sous-préfecture de Toumodi. Dans la foulée, il est revenu sur la nécessité de l’union et de la solidarité pour apporter le développement.

 Monsieur Konan Kouamé Florent, vous êtes le président de la Mudesa. Entendons par cela, Mutuelle pour le développement économique et social d’Assounvoué. Celle-ci organise cette année les festivités de Pâques dans ledit village. Quel sens donnez-vous à ces moments de grandes rencontres ?

Je voudrais d’abord vous dire merci pour le temps que vous nous accordez pour parler du développement de mon village. Généralement,  chaque année dans tous les villages, la fête de Pâques constitue un évènement pour les ressortissants de ces localités. Pour ce qui nous concerne au niveau de la Mudesa, nous voulons donner un cachet spécial à cette cérémonie à travers une série d’activités. Pendant la Pâques 2016 à Assounvoué, nos activités vont s’articuler autour de quatre points essentiels. Premièrement, nous allons procéder à la remise officielle du foyer polyvalent des jeunes au cours d’une cérémonie grandiose. Financé par la Banque mondiale sur le projet Papc (Projet d’appui post-crise), ce chef d’œuvre construit sur une superficie d’un hectare, doté de deux salles et d’une capacité globale de 500 places, a coûté 14 millions Fcfa. A l’occasion, la mutuelle fera des dons en vue d’équiper le foyer. Je profiterai de votre espace pour lancer un appel pressant à l’endroit de tous les fils et filles d’Assounvoué de participer au développement actif du village en nous aidant à équiper ce cadeau de la Banque mondiale. Le foyer est l’aboutissement des efforts d’une tantie, une femme battante et une femme au cœur plein de grâce qui reste très efficace dans l’ombre. Nous prions pour que le bon Dieu lui accorde une longue vie, une santé de fer et l’accompagne dans ses tâches quotidiennes pour qu’elle puisse toujours penser à notre village. Deuxième activité au menu de ces festivités, c’est la pose de la première pierre de notre unité de transformation de manioc en attiéké et placali. La machine est un déjà un acquis. C’est un don de monsieur Babaud Darret, ancien ministre des Eaux et forêts et a coûté 10 millions Fcfa. Cette broyeuse multifonctionnelle contribuera énormément nos parents à lutter contre la pauvreté. La troisième activité sera ponctuée par l’échange populaire que nous allons avoir avec la population, avec au menu, les stratégies pour le développement d’Assounvoué. Enfin, nous aurons un match de football le dimanche pascal à 16 heures qui opposera les Abidjanais aux villageois. Le tout sera clôturé par un bal populaire le dimanche soir, en vue de donner un peu de gaieté aux populations qui auront effectué nombreux le déplacement. Nous tenons à dire merci à tous nos parents très mobilisés présentement pour que les festivités de Pâques 2016 soient couronnées de succès à Assounvoué.

Au regard du menu de ces festivités, il est clair que la fête de Pâques augure d’une réussite certaine. Quel est le parrain qui accompagnera la Mudesa au cours de ces journées festives à Assounvoué ?

Bon ! Nous sommes toujours à la recherche d’un parrain qui voudra bien nous accompagner pendant la fête de Pâques. Nous espérons que Dieu va nous permettre d’avoir un parrain dans le cadre de nos activités festives à Assounvoué.

Comment pilotez-vous l’organisation de ces festivités ?

Je voudrais vous rappeler que la Mudesa est le maître d’ouvrage qui a délégué ses pouvoirs à un comité d’organisation qui regroupe plusieurs commissions. Je pense que les choses marchent bien grâce à ce comité d’organisation. Nous avons sorti un pour la fête qui se vend très bien d’ailleurs. Nous sentons un réel engouement au niveau des populations du village et celles résidant ici à Abidjan. Nous voudrons donc lancer un appel à tous les fils et filles d’Assounvoué. Qu’ils viennent se joindre à nous pour apporter de la joie à la population du village.

Au plan national, le ministre Ahoussou Kouadio Jeannot a lancé Paquinou national qui se tiendra cette année dans le Bélier, région à laquelle appartient le village d’Assounvoué. Comment allez-vous allier ces deux festivités ?

Effectivement, il y aura une forte délégation du village qui se rendra à Yamoussoukro pour prendre part à la fête officielle du Paquinou. Ceux qui ne pourront pas se déplacer, participeront à notre petite fête sur place. Nous sommes partants pour l’idée de la grande festivité de Pâques. D’ailleurs, nous voulons rassurer le président du Conseil régional de notre soutien.

L’occasion de la fête de Pâques sera-t-elle mise à profit pour faire le bilan des activités à mi-parcours de la Mudesa ?

Non, ce n’est pas le cadre pour faire notre bilan à la tête de la Mutuelle pour le développement économique et social d’Assounvoué. Nous avons de faire ce bilan après la fête de Pâques. Pendant la période de Pentecôte nous allons faire une fête de retrouvailles au cours de laquelle nous exposerons notre bilan après deux années d’activité. Ce sera pour nous l’occasion d’écouter les préoccupations et recommandations des populations pour mieux les prendre en compte.

Vous avez dit tantôt qu’il y a un pagne qui est en vente dans le cadre de la fête et que les populations sont très motivées au village dans l’attente des festivités. Est-ce le cas ici, au niveau d’Abidjan ?

Je peux vous rassurer que cette fois-ci et de façon spéciale, nous sentons l’engouement de tous. Tant au niveau d’Abidjan que du village, les ressortissants d’Assounvoué se sentent vraiment concerner par la célébration de la Pâques 2016. Nous avons exigé des cotisations pour pouvoir réussir l’organisation de la fête. A ce niveau, je peux vous dire que tout se passe bien. C’est ici l’occasion pour moi de dire merci au comité d’organisation qui su communiquer sur l’évènement. A l’endroit de nos populations, je voudrais adresser un mot particulier pour demander à nos parents d’être patients. Qu’ils nous fassent confiance parce que nous n’allons jamais les trahir. Nous sommes sur la voie de l’émergence telle qu’annoncée par le Président de la République. Ils doivent comprendre que c’est par le travail, l’honnêteté, le respect des lois et des autorités qui feront qu’Assounvoué sera un village moderne et modèle. Seuls, nous ne pourrons pas réussir ce pari. C’est pourquoi, nous demandons la mobilisation de tous pour le développement d’Assounvoué.

Réalisé par Idrissa Konaté

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