Interview

Entretien avec Koffi Charles Hanon (Pdt du Renadvidet-Ci ) : « Que le Président Alassane Ouattara se penche sur le problème qui continue de décimer son peuple, d’endeuiller des familles et ce sera justice rendue » #déchetstoxiques


Abidjan, 15-03-16 (lepointsur.com)-Après le report, du procès des victimes des déchets toxique du Réseau National pour la Défense des Droits des Victimes des Déchets de Côte d’Ivoire (Renadvidet-Ci), au mercredi 16 mars 2016, par la première Chambre Correctionnelle de la Cour d’Appel du Plateau, le président Charles Koffi Hanon s’est prêté aux questions du confrère de Le Nouveau Courrier.

Après plusieurs reports avez-vous espoir que l’affaire relative au détournement de votre indemnisation aboutira un jour ?

Le président du Réseau National pour la Défense des Droits des Victimes des Déchets Toxiques de Côte d'Ivoire (RENADVIDET-CI), Charles Koffi Hanon

Le président du Réseau National pour la Défense des Droits des Victimes des Déchets Toxiques de Côte d’Ivoire (RENADVIDET-CI), Charles Koffi Hanon

Nous avons espoir que notre affaire aboutira un jour dans la mesure où les hommes passent mais les institutions demeurent. Une fois qu’une action judiciaire est diligentée quel que soit le temps qu’elle mettra, elle connaîtra toujours une fin et la nôtre ne fera pas exception à cette règle. Seulement, ce que nous pouvons craindre c’est que les victimes continuent de mourir par faute de soins procédant pour la grande majorité de leur état d’indigence.

 Six ans après à compter de la procédure que vous avez initiée en vue du recouvrement de votre indemnisation détournée qu’est-ce que le régime a fait pour vous quant on sait que M. Alassane Ouattara à l’occasion du 2ème tour de la présidentielle de 2010 vous avait promis que dès son accession à la magistrature suprême il réglerait votre affaire ?

Malheureusement, rien pour l’heure. Mais, nous continuons d’interpeller le président de la République sur le non droit et le dilatoire intentionnel fait par la justice pour protéger les prévenus et plus spécialement Koné Cheick Oumar qui aurait soudoyé certaines autorités politico-judiciaires aux fins non  seulement d’ échapper à la prison ce qui se justifie par la condamnation à 20 ans de prison ferme sans mandat de dépôt mais aussi et surtout au remboursement de notre indemnisation détournée justifié par cette forfaiture judiciaire de la chambre des délits économiques du tribunal correctionnel de première instance du plateau qui a volontairement faire fi de la constitution de partie civile de notre conseil pour notre compte pour s’arcbouter sur mon association qui n’ est pas partie dans cette procédure mais plutôt les victimes de celles-ci qui se sont fait représenter par un avocat conformément à l’ alinéa 1er de l’ article 20 du code de procédure civile qui dispose que : «  l’ assistance et la représentation des parties devant les juridictions  sont assurées par les avocats … » Pour poser le problème de la capacité juridique de cette association dont le ministère de l’intérieur depuis 2012 retient indument l’agreement  à cette fin

Toutefois, nous avons toujours  espoir que le président de la république qui dit ne pas aimer l’injustice réagira en notre faveur puisque nous avons le droit avec nous.

Les victimes avaient applaudi le départ de M. Gnenema Coulibaly qui, pour elles exception faite du ministre de l’Intérieur était l’un des principaux protecteurs de M. Kone Cheick Oumar. Cependant, avec la nomination du nouveau ministre de la justice, votre affaire est toujours reportée, ne pensez-vous pas que le régime est partie prenante dans cette affaire ?

Il est difficile de répondre par l’affirmative même si ouvertement certaines autorités de ce régime  sont parties prenantes dans notre affaire et en font même un problème personnel. Difficile de l’affirmer parce que celui qui incarne le régime ce n’est pas ces autorités mais plutôt le président Alassane Ouattara à qui nous avons accordé nos suffrages. Or, nous n’avons aucune preuve de son implication manifeste dans notre affaire même si pour l’heure li n’a pas encore réagi à toutes nos manifestations régulières tenues devant la présidence de la république et sévèrement réprimées par les forces de l’ordre.

Nous profitons de l’occasion pour demander une fois encore au président de la République de se pencher sur ce problème qui continue de décimer son peuple, qui continue d’endeuiller des familles et ce sera justice.

Interview réalisée par Le Nouveau Courrier

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