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[Entretien/GRAOUROU François d’Assise (Expert financier et consultant en management d’entreprise)] plaide pour les états généraux de développement de Bangolo


Bangolo, le 08-09-2022 (lepointsur.com)  Débutée le 1 septembre 2022 à Gouégui, village situé en plein cœur de la ville de Bangolo, dans la Région du Guémon, c’est finalement le 03 septembre 2022 que la 1ère édition du festival « YAHADY de Bangolo » a pris fin dans un esprit de cohésion totale et de raffermissement des liens traditionnels entre les populations cosmopolites qui peuplent cette localité.
Une fin bien cordiale qui présage certainement la réalisation de sa 2è édition en 2022, dans des conditions idoines. Toute chose qui incite de facto ses cadres à s’unir davantage pour impulser son développement grâce à des assises de type « états généraux ». Une vraie aubaine pour cette ville qui, depuis le déclenchement de la rébellion de 2002 à 2011, a beaucoup souffert le martyr tout comme la ville soeur et voisine de Logoualé, du fait de sa situation dans la zone hibride ou zone dite  tampon.
C’est cette idée novatrice et salvatrice que développe affectueusement M. GRAOUROU François d’Assise, Expert Financier et Consultant en Management d’entreprise. Opérateur économique de renom, il est membre du secrétariat général du PPA-CI où il occupe les fonctions de Secrétaire National Technique en charge de Microfinances. Jeune Wê de Bangolo, il a conduit à cette occasion une forte délégation des cadres de chez lui et de sa formation politique.
Ce sont M. BEBLAÏ (Président des cadres de Gouégui); Mme Reine DOKOUI; Docteur SONZAÏ; M. SEOUE Saturnin (initiateur de ce festival); M. Gueu Tiémoko Anderson (expert environnementaliste, SN technique en charge de l’assainissement du PPA-CI) et M. Yolé Anselme Paterne (master en marketing et management, SN de la ligue des jeunes du PPA-CI).
A l’en croire, le développement de Bangolo passera inéluctablement par une union inclusive de ses enfants dans la diversité afin de motiver des investissements extérieurs. Entretien !
Qu’est-ce qui justifie votre présence à Bangolo ? 
Natif de Bangolo, je participe à la 1ère édition du festival YAHADI qui a lieu dans le village Gouégui. Pour moi, c’est une occasion de raffermissement des liens amicaux et fraternels entre filles, fils et tous ceux qui vivent à Bangolo. Ce festival vient à point nommé pour nous montrer certaines facettes de notre culture qui ont été profanées lors des différentes crises que la CI a connues ces deux dernières décennies. Donc ce creust de notre passé, c’est un moment où l’on communique avec notre ÂME, nos costumes, nos coutumes… Pour un homme friand de sa culture, de ses us et coutumes comme moi, je ne pouvais rester en marge.
Ensuite le fait de célébrer les jeunes agriculteurs et par conséquent, faire la promotion du travail et de la responsabilisation de la jeunesse est élément qui me tient à cœur et qui nécessite ma présence.  C’est aussi la vision et les objectifs qualitatifs des membres de la plateforme des cadres de Gouégui qui guident ce festival qui ont été un facteur très déterminant de ma participation et de ma présence à Bangolo.
 Bangolo a profondément été touchée par la crise de 2002 en Côte d’Ivoire. Mais en dépit de tout, elle organise au travers de ses enfants, un festival culturel. Quel message voulez-vous véhiculer ici ? En d’autres termes beaucoup plus lucides, Bangolo signe-t-il donc son retour dans le monde actif socio-culturel et de développement ?
Il est certes vrai que ma ville natale, Bangolo a souffert le martyr depuis 2002. Mais ce que vous devez savoir, c’est que Bangolo a du répondant et Bangolo arrive à travers ces genres de manifestations à oublier les moments difficiles car le temps des pleurs est passé. Place à notre présent en vue de nous engager dans un futur maîtrisé.
Nous notons toutefois avec beaucoup de désarroi que les différentes crises passées nous ont laissé plusieurs fléaux comme la drogue, les coupeurs de route, le braquage des commerces et des domiciles et même des champs. C’est nous estimons qu’avec courage et détermination, nous mettrons fin à ce cycle infernal à nous imposé par la force vitale des évènements douloureux que notre pays a connus par le passé, un passé récent. Voici les problèmes que notre génération est en train de solutionner par une prise de conscience de nos frères et sœurs. Nous pensons que le monde socio-culturel est un levier que pourrait absorber une bonne partie de cette jeunesse en quête de repère.
Votre message à tous ces partenaires et enfants de Bangolo qui hésitent encore à venir et revenir à Bangolo.
Je n’ai de plus grand que le mot motivation et encouragement à la tâche.
Chers parents et partenaires, enfants de Bangolo, le moment est arrivé où nous devons venir dans notre Département pour réfléchir à son développement.
Toutes ces activités qui meublent les temps de vacances viennent nous prouver que nous pouvons venir et circuler librement chez nous, sans être inquiétés. Pourquoi pas venir entreprendre à Bangolo car beaucoup reste encore à faire pour impulser le développement de notre chère ville martyre.
Le temps de l’hésitation est fini, il même mort et enterré désormais, c’est le temps du rassemblement des filles et fils en vue de mener des états généraux de développement de Bangolo. Alors, j’appelle de tous mes vœux à une assise comme ‘’les états généraux de développement de Bangolo’’ pour penser notre plan stratégique de développement sur plusieurs années à venir. Pour réussir ce défi, nous devons tuer en nous nos égos, la politique alimentaire et politicienne et tourner résolument vers l’intérêt général et communautaire.
Laine Gonkanou, Correspondant Régional et envoyé spécial à Bangolo

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