Technologie

[Engouement mondial pour Telegram] « La plus grande migration digitale de l’Histoire »


L’hémorragie d’utilisateurs chez WhatsApp, après le lancement de ses nouvelles conditions d’utilisation et l’annonce de certaines données partagées avec Facebook, profite à l’application de messagerie Telegram. Le réseau enregistre plus de 25 millions de nouveaux utilisateurs depuis début janvier.  

Les utilisateurs déçus par WhatsApp se tournent vers la concurrence. L’application Signal aurait enregistré sept millions et demi d’inscriptions en quelques semaines, selon les chiffres de la commission des Affaires intérieures du Parlement britannique. Pour Telegram, c’est un engouement encore plus important avec 25 millions de nouveaux utilisateurs, plus particulièrement en Europe, en Amérique latine, au Moyen-Orient et en Afrique du Nord. Il s’agirait de « la plus grande migration digitale de l’Histoire », selon Pavel Dourov, PDG fondateur de Telegram, comme le rapporte le Boston Globe.

Signal recommandé par Elon Musk

Les internautes semblent à la recherche de sécurisation de leurs données personnelles et de confidentialité. Face à WhatsApp, qui indique désormais dans ses conditions partager certaines informations des utilisateurs à sa maison mère Facebook, l’application Signal répond le mieux à cette demande. Elle ne collecte aucune de ces données si ce n’est le numéro de téléphone nécessaire pour l’inscription. Lancée par une association à but non lucratif, Signal a d’ailleurs été recommandée par Elon Musk dans un tweet, au lendemain de la « polémique WhatsApp », aimé par plus de 300 000 personnes.

« Un outil de résistance » 

Telegram a un fonctionnement plus opaque. Elle collecte les adresses IP et le cryptage des messages n’y est pas automatique. Il faut l’activer manuellement, ce qui est d’ailleurs impossible sur les conversations de groupe.

Cette application de messagerie se veut, depuis sa création en 2013, comme  « un outil de résistance ». Elle a par exemple servi aux militants pro-démocratie à Hong Kong ou en Biélorussie. En Iran, l’usage de Telegram représente presque deux tiers de la bande passante.

Plus récemment, aux États-Unis, ce sont les conspirationnistes d’extrême droite qui ont trouvé refuge sur Telegram après la fermeture de certains comptes décidée par Twitter et Facebook. Le réseau ne recense que 2% de ses utilisateurs aux États-Unis mais, d’après le Boston Globe, Telegram a tout de même dû bloquer plusieurs centaines de messages de militants appelant à la violence avant l’investiture de Joe Biden.

Source : Rfi

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