Le sélectionneur ivoirien Michel Dessuyer doit imposer son autorité aux athlètes Ph.Dr

Abidjan-30-03-16 (lepointsur.com)Les vieux  démons serait-il  de retour dans la grande famille des Eléphants de Côte d’Ivoire ? Tout porte à le croire, si l’on s’en tient aux dernières informations qui ont filtré des vestiaires des pachydermes ivoiriens. A la base de cette ambiance délétère, un dérapage de Serge Aurier, le défenseur droit du PSG.

Cette autre sortie malencontreuse du jeune défenseur ivoirien aurait provoqué le courroux chez certains athlètes, dont l’attaquant de Newcastle Doumbia Seydou qui a claqué la porte de l’équipe nationale de Côte d’Ivoire. Ce dernier reproche au sélectionneur français Michel Dessuyer son manque d’autorité sur le groupe. Car, n’ayant pas eu suffisamment de poigne pour sanctionner Serge Aurier qui a déserté le regroupement pour un parrainage (sic).

Evidemment, suite à cette situation déplorable, la  cohésion au sein des Éléphants, l’équipe nationale ivoirienne de football, championne d’Afrique en titre, semble partir en vrille. Comme si cette autre bourde ne suffisait pas, le défenseur du club parisien qui quelques semaines plus tôt a eu maille à partir avec les dirigeants de club de la capitale française, notamment son entraineur Laurent Blanc et certains de ses coéquipiers, aurait interféré dans les choix de l’entraineur du onze ivoirien, Michel Dessuyer, lors de la rencontre du 25 mars 2016 des Eléphants contre le Soudan, en match éliminatoires de la CAN2017 au stade Houphouët-Boigny.

C’est un secret de polichinelle. La discipline est le socle de tout succès et réussite, surtout,  quand il s’agit d’un groupe, comme c’est le cas des Eléphants. Dans un passé récent, des problèmes de leadership entre joueurs ivoiriens  de l’équipe nationale avaient perturbé la cohésion et l’efficacité du groupe, considéré par certains observateurs comme l’un des meilleurs de la planète foot. La relative cohésion observée à la dernière coupe d’Afrique des nations en Guinée équatoriale a permis à Yaya Touré et ses coéquipiers de remporter la coupe.

En tout cas, les Eléphants ne font plus peur. Alors là, pas du tout. Ils l’ont démontré mardi au stade de Khartoum, où le champion d’Afrique 2015 était méconnaissable, tant son jeu renfermait des péchés, dignes d’une sélection amateur. Et pourtant, ce ne sont pas des joueurs de talent qui manquent dans l’effectif des Eléphants. Alors, qu’est ce qui manque à cette sélection, si ce n’est le manque de discipline, dont la conséquence immédiate est l’absence d’efficacité au niveau du jeu. Mardi à Khartoum, n’eut été la baraka de Sylvain Gbohouo, les Eléphants de Côte d’Ivoire, ce foudre de guerre seraient revenus de leur expédition avec une défaite dans leurs valises. On peut le dire, l’expédition soudanaise est un avertissement pour les Eléphants de Côte d’Ivoire.

Du cas Aurier

Le grand amour entre Doumbia et Aurier aurait-il foutu le camp? Ph.Dr

Qu’est ce qui pourrait expliquer les incessants dérapages aussi bien en club qu’en équipe nationale du jeune défenseur ivoirien Serge Aurier ? Un joueur plein de talent et promu à un très bel avenir. Cette question mérite d’être posée, quand on sait que la production du défenseur ivoirien lors des deux dernières sorties de la sélection est en deçà de sa valeur. Autre interrogation, le comportement de Serge Aurier serait-il lié aux propos du sélectionneur ivoirien Michel Dessuyer qui n’a pas caché son admiration et surtout l’indispensabilité du parisien ?

« Je compte sur lui, car c’est un joueur important pour la Côte d’Ivoire (…) S’il joue, même en équipe réserve à Paris, et qu’il s’entraîne avec un groupe, il n’y aura aucune raison de ne pas le convoquer. » Avait indiqué au lendemain de la sortie de Serge Aurier à l’égard de son entraineur Laurent Blanc. Une affaire qui avait fait couler beaucoup d’encre et de salive et qui a valu au jeune défenseur un passage forcé en CFA du club parisien.

Par ailleurs, concernant les relations dans les vestiaires des Eléphants, le sélection Michel Dessuyer a affirmé qu’il avait été informé. « Oui. On m’avait rapporté qu’il y avait des clans, de pro-Drogba, des pro-Yaya Touré, qu’il y avait une cassure entre les leaders. Mais Drogba a pris sa retraite internationale et Yaya Touré n’a pas encore rejoué avec la sélection. Ce que j’ai pu constater depuis six mois, c’est que le groupe vit bien. Il y a des affinités entre certains, liées à l’âge, à l’origine géographique, etc. Ils ne sont peut-être pas tous amis, mais l’essentiel, c’est qu’ils se parlent. Si la Côte d’Ivoire a remporté la CAN 2015, alors que ce n’était peut-être pas l’équipe la plus talentueuse de ces dix dernières années, c’est grâce à la solidarité. C’est un signe qui ne trompe pas… »  A précisé le technicien français.

Si tel est que Michel Dessuyer était informé de l’ambiance des vestiaires, alors, pourquoi, ne prend-t-il pas ses responsabilités pour imposer son autorité aux athlètes ?  En tout cas, les vieux démons semblent de retour au sein des Eléphants. Au grand dam de ses nombreux fans qui attendent des pachydermes ivoiriens d’autres lauriers.

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