Election présidentielle 2015/ La société civile interpelle la CEI sur « la bombe » qui menace les Ivoiriens
Dans une déclaration de la Plateforme de la société civile pour l’Observation des Elections en Côte d’Ivoire (POECI) dont lepointsur.com a reçu copie, mardi 17 février 2015, cette organisation « regrette qu’au plan local, il existe trois entités (mouvance présidentielle, l’opposition et l’administration) et non quatre pour être en conformité avec la commission centrale. A ce niveau la société civile est absente. Cette situation peut créer des problèmes dans le choix des présidents et dans le fonctionnement des commissions locales. » Cette annonce est consécutive à celles de la Commission Electorale Indépendante (CEI) relatives à la réforme du Code électoral, au lancement des opérations d’enrôlement des Electeurs et à l’installation des commissions locales.
Le constat, c’est qu’en ce qui concerne l’installation des commissions électorales départementales (CED) et des Commissions Electorales Communales (CEC) sur toute l’étendue du territoire national, la société civile y est absente. Pourtant, il serait souhaitable que ces représentations décentralisées soient à l’image de la commission centrale de la CEI qui est composée de quatre grandes entités (mouvance présidentielle, l’opposition, l’administration et la société civile).
La POECI, qui est un regroupement de 15 Coalitions et Réseaux de plus d’une centaine d’Organisations impliquées dans le processus électoral ivoirien, et créée avec l’appui technique du National Democratic Institute (NDI), tient à rappeler que le processus électoral de 2010 a été émaillé de violences depuis le début des audiences foraines jusqu’à la proclamation des résultats du 2nd tour de l’élection présidentielle. Au regard des tragiques évènements de la crise postélectorale de 2010, la POECI souhaite que les échéances électorales de 2015 soient préparées de façon consensuelle et inclusive, afin qu’elles se déroulent dans un climat apaisé et que leurs résultats soient acceptés de tous.
Avec le dialogue politique qui prévaut par la recherche de consensus pour des élections apaisées, inclusives et transparentes, il est important, pour l’élaboration du code électoral et du découpage des circonscriptions électorales que la CEI mène des consultations auprès des parties impliquées dans le processus électoral notamment les organisations de la société civile qui disposent d’une proposition de modification du code électoral.
« Cette consultation aurait permis la participation de tous les acteurs impliqués dans le processus électoral avant la transmission, par la CEI, de la proposition de réforme du code électoral et du découpage des circonscriptions électorales au gouvernement, » indique la déclaration.
Autrement dit, les reformes du code électoral et du découpage des circonscriptions électorales se font actuellement de façon unilatérale par la CEI. A dire vrai, C’est une vraie bombe qui risque d’exploser pour le malheur de tous les Ivoiriens, si elle n’est pas desarmorcée à temps.
En prélude aux élections présidentielles de 2015, la Commission électorale indépendante (Cei), a entrepris des réformes. Le but étant de se donner tous les moyens pour une meilleure organisation des élections en octobre prochain.
De fait, la première réforme a abouti à la mise en place d’une nouvelle Cei, le 11 août 2014. D’autres reformes sont attendues entre autres le nouveau code électoral et le nouveau découpage des circonscriptions électorales. Notons que la révision de la liste électorale débutera fin mars ou début avril 2015.
La carte nationale d’identité (Cni) sera la seule pièce exigée au cours de l’opération d’enrôlement des électeurs. Ainsi, dans sa perpétuelle quête de la paix, la Plateforme de la société civile pour l’observation des élections en Côte d’Ivoire (Poeci), a attiré l’attention des politiques sur la crise postélectorale de 2010.Avant de les sensibiliser pour des élections apaisées.
Opportune Bath
Vous devez être connecté pour poster un commentaire.