Education nationale : La Fesci complice de la violence dans les établissements scolaires et universitaires ?
CIV-lepointsur.com (Abidjan, le 28-2-2017) La Fédération estudiantine et scolaire de Côte d’Ivoire a-t-elle décidé de dévoyer sa lutte syndicale, en vue de meilleures conditions d’études aux élèves et étudiants de Côte d’Ivoire pour soutenir la violence dans les établissements scolaires ?
Tout porte à le croire, eu égard aux différentes sorties médiatiques de son Secrétaire général actuel, Assi Fulgence. Là-dessus déjà, il avait annoncé une grande marche à la date du mardi 28 février 2017, pour réclamer la libération de plusieurs présumés membres de la fédération incarcérés à la Maca et à la Maison d’arrêt et de correction de Toumodi.
Contre toute attente, les marches dites de protestation pacifique n’ont plus eu lieu. A la grande satisfaction de la communauté éducative ivoirienne, avec en ligne de mire, Mme le Ministre Kandia Camara. Cette prise de conscience des leaders de la Fesci à la dernière minute est d’autant salutaire que la fédération ne doit pas se faire complice de la violence qui est en train de s’installer au sein des établissements scolaires en son nom.
C’est pourquoi, Assi Fulgence et ses camarades doivent se désolidariser des élèves qui, pour un oui ou pour un non, se rendent maîtres des rues pour y spolier d’honnêtes citoyens de leurs biens. A la clef, ce sont de graves blessures qui sont enregistrées. Comme cela fut le cas de l’enseignant à Bouaké qui paie le prix de son œil, à la suite des agissements des élèves inconscients qui ne se rendent pas compte des retards qu’ils enregistrent chaque fois que l’école est bloquée en Côte d’Ivoire.
La Fédération estudiantine et scolaire de Côte d’Ivoire gagnerait à renouer avec ses valeurs cardinales qui se caractérisaient, il y a peu, par des revendications purement syndicales, en vue de meilleures conditions d’études. Cette Fesci-là aurait eu le courage de dénoncer l’état de délabrement dans lequel baigne le Lycée scientifique de Yamoussoukro, plutôt que d’aller marcher pour des gamins qui s’illustrent déjà, à leur si jeune âge, par la violence.
Idrissa Konaté