Education nationale /1483 enseignants bénévoles volontaires omis interpellent Kandia Kamissoko Camara
A travers une déclaration dont copie est parvenue à notre rédaction, le président du collectif des enseignants volontaires omis Séa Sylvestre Lidy Marius interpellent le ministre de l’Education nationale sur le cas de 1483 enseignants bénévoles volontaires qui, jusque-là, n’ont pu intégrer la Fonction publique.
« Dès les premiers instants de la violente crise qui a frappé la Cote d’Ivoire en 2002, les fonctionnaires ont abandonné leurs postes pour des zones qui sont sous le contrôle gouvernemental », a soutenu le président du Collectif des enseignants volontaires dans une déclaration parvenue à notre rédaction, jeudi 23 octobre 2014.
Pour lui, il était nécessaire de sauver l’école en comblant le vide laissé par les enseignants fonctionnaires, en désertant les zones CNO (Centre Nord Ouest). Fort heureusement, grâce une telle détermination, l’école a pu être sauvée.
En guise de récompense, le gouvernement avait entrepris de récompenser tous les bénévoles qui avaient permis de maintenir l’école en éveil. Avec à la clef, l’intégration de plusieurs d’entre eux dans la Fonction publique à partir de 2007.
« Cette noble idée a été malheureusement très mal exploitée par des personnes en charge de notre recensement et une partie significative de ces jeunes a été laissée sans pouvoir intégrer la Fonction publique comme voulu par le gouvernement », a-t-il déploré.
Il regrette que, par une telle action, 1483 enseignants volontaires ont été taxés d’ »omis« . Toute chose qui, selon la déclaration, justifie la création du Collectif des enseignants volontaires omis du Grand-ouest (Cavally-Gémon-Tonkpi) au nombre desquels, il y a des instituteurs et professeurs.
Le président du Collectif Séa Sylvestre Lidy Marius ne souhaite qu’une seule chose, que la volonté de récompenser des enseignants volontaires se traduise en réalité, comme le Président Alassane Ouattara l’avait lui-même signifié en mars 2012, lors de sa visite d’Etat dans la partie Ouest du pays.
Joignant l’acte à la parole ils ont décidé de s’organiser et parler d’une seule voix. « Nous nous sommes exécutés avec un document référencié au cabinet de l’Education Bd 1425/07/12 MEN », a-t-il fait savoir. Nos tentatives pour avoir la version du ministère à travers le chef de cabinet et la responsable de communication du ministre Kandia Camara Kamissoko sont restées lettre morte. Ce, malgré les appels et différents messages que la rédaction a adressé à ces deux personnes dont nous avons les contacts.
Et le président du collectif d’indiquer que leur foi au Président de la République et à son gouvernement leur ont permis de rester à leurs postes malgré « les conditions calamiteuses de vie sur le terrain, dans l’espoir d’intégrer la Fonction Publique », comme l’a recommandé le Président.
Aujourd’hui, les 1483 enseignants n’ont qu’un souhait : qu’une volonté politique leur permette enfin d’intégrer la Fonction publique.
Idrissa Konaté
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