Editorial

Edito : Auteurs des enlèvements et assassinats d’enfants. Politiciens ou brouteurs ?


DRISSA«Qu’est-ce qui se passe au pays ? », tente de savoir ma jeune sœur, depuis la France. « Nous sommes confrontés à de véritables  cas d’enlèvements  d’enfants », lui répondis-je ? « Oh, mon  Dieu ! », s’est-elle indignée. Puis de chercher à savoir qui en sont les auteurs. Une question à laquelle j’ai eu du mal à répondre. D’autant qu’aucune enquête n’a été menée pour démasquer les auteurs et commanditaires.

Le phénomène d’assassinats et d’enlèvements des enfants continue de faire jaser et de susciter des vagues de protestations. La semaine du jeudi 29 au samedi 31 janvier 2015, n’a pas été de tout repos pour les femmes de Yopougon  encore moins pour celles de l’association ‘’Parents révoltés’’.

En effet, défiant les autorités, les femmes de différentes communes du district d’Abidjan sont sorties nombreuses pour crier leur indignation face à ce phénomène qui continue d’endeuiller des familles.

Vu l’ampleur de la situation, lepointsur.com, à travers son éditorial, juge impératif de  revenir sur  ce phénomène qui est toujours d’actualité. Ce, pour interpeller les autorités en charge de la sécurité des personnes  et sensibiliser par-dessus tout, les familles.

Qui sont ceux qui se cachent derrière ces crimes crapuleux ? C’est la question que nombreuses personnes se posent, sans toutefois savoir les ‘’vrais coupables’’ de ces abominations dont les chiffres restent alarmants, aux vues des statistiques livrés aux journalistes, lors  d’une conférence de presse, animée par le  Directeur général de la Police, le Général Brindou M’Bia.

Bien entendu, sur cette question des auteurs commanditaires de ces assassinats, l’on se perd en conjectures. Les supputations vont bon train. Toutefois, les doigts accusateurs restent pointés sur les  brouteurs et les politiciens en manque de pouvoir et de publicité.

Pour preuve, la décapitation d’un garçonnet de 5 ans à Bonoua par un jeune de 17 ans pour, avouera-t-il plus tard, « adorer le fétiche de son marabout », afin de se faire de l’argent.

Le cas le plus édifiant est l’assassinat du petit Mareau dont l’auteur semble ne pas être inquiété parce que bénéficiant de la protection de son policier de père. Là-dessus, malgré les lamentations de la pauvre mère sur les antennes de la première chaîne, aucune enquête digne de ce nom n’a encore été diligentée pour situer les responsabilités.

La suite, on la connaît. La famille de cet assassin a déménagé pour éviter le courroux de la population, mais le sieur ‘’ sekell’’, auteur de ce crime crapuleux serait en liberté et aurait été aperçu dans plusieurs maquis de Yopougon-Toits-rouges. N’est-ce pas là, la preuve qu’il existe une réelle complicité entre les « brouteurs » et les tenants du pouvoir ?

Sinon, comment comprendre que malgré le dispositif sécuritaire mis en place, le phénomène va grandissant ?

L’arrestation de Drissa Coulibaly, le présumé coupeur de têtes, serait-ce une mise en scène ? C’est la question que se pose beaucoup d’Abidjanais qui mettent doute « une si facile arrestation. Pour elles, en effet « un assassin, un vrai assassin  ne peut rater sa cible », mieux, « Il n’opérerait pas  avec une vieille machette ».

Cependant, au-delà  de ces affirmations, n’est-il pas nécessaire de mettre la recrudescence de ce phénomène au compte des rumeurs ? Vu que les prochaines échéances électorales sont pour bientôt. Le moins qu’on puisse souhaiter, c’est que les parents s’attèlent à protéger leurs enfants, quels qu’en soient les moyens.

En somme, parents protégeons nos enfants des vampires, quel qu’en soit les moyens.

A bientôt si Dieu le veut…

Opportune Bath

 

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