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Ecoutes téléphoniques / L’Assemblée Nationale de Côte d’Ivoire a-t-elle été piégée en 2013 ? #écoutetéléphonique


Le 16 mai 2013 l’Assemblée Nationale de Côte d’Ivoire recevait un important lot de matériels informatiques et de communication du programme d’appui de l’USAID en présence de Philipe Carter III, Ambassadeur des Etats-Unis en Côte d’Ivoire.

Ce lot de matériels étaient composés de 458 téléphones portables dont 374 Smartphones, tous équipés de GPRS qui devraient permettre, a-t-on expliqué, au renforcement des capacités de députés ivoiriens auprès de leurs populations, mais en même temps rendre le parlement plus efficace.

« Aider ne veut pas dire qu’on veut gérer », avait souligné Philipe Carter III très rapidement rejoint par le président de l’Assemblée Nationale Guillaume Soro qui condamnait les attaques d’une certaine classe reprochant les mains tendues des autorités ivoiriennes qu’elle qualifie de ‘‘trop facile’’. « Puisque nous n’avons pas les moyens de notre politique, en tout cas pour ce qui nous concerne, nous solliciterons toujours du soutien », a déclaré Guillaume Soro.

Mais là où le bât blesse, c’est que le donateur qui a désigné un directeur programme et également demandé et obtenu de l’autorité parlementaire que ses bureaux soient établis dans l’enceinte du parlement.

Sa mission ? « Former les députés à la maîtrise du nouvel outil de la communication mis à leur disposition », a-t-on indiqué. Premier élément ambigu. De deux, c’est que le répertoire de tous les députés qui est disponible et détenu par chacun d’entre eux, mais surtout mis à la disposition par le donateur.

A l’exception d’une certaine catégorie du personnel (de service) qui n’a pas le répertoire des députés. De trois, c’est que pendant une période de trois mois, les frais d’utilisation et de communication téléphonique sont à la charge de l’USAID. De quatre, le coordonnateur du programme est logé dans l’enceinte du parlement pour une période pas clairement définie. Et enfin de cinq, le système GPRS permet d’identifier l’origine et la distance des appels et les SMS émis de chaque appareil.

Que cachent donc tous ces actes de bienfaisance ?

A la vérité, le parlement ivoirien, comme bien d’autres institutions dans le monde, est surement mis sur écoute par les Etats unis pour plusieurs raisons, nous apprend un ancien diplomate de passage à Abidjan. Soit pour mieux suivre les mouvements des terroristes qui prennent de l’ampleur dans la sous-région, soit pour mieux suivre les activités du parlement ivoirien ou soit se faire une idée de l’évolution de la situation en Côte d’Ivoire qui peine toujours à retrouver sa stabilité.

 (Source : artici.net)

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